Jeudi 11 et Vendredi 12 Mars 2010
J
L'inquiétude sur la reprise économique persiste
L'OPEP prévoit une demande relevée en 2010
Par Rafik Elias
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a relevé légèrement sa prévision de demande de brut en 2010 à 1,1%. Mais l'organisation reste inquiète du faible rythme de la reprise de l'économie mondiale, selon le rapport mensuel publié hier. «La demande de pétrole a été très dépendante de l'économie mondiale, soutenue par les plans de relance gouvernementaux. Grâce à ces plans, de nombreux secteurs de l'économie, dont l'énergie, sont repartis. Cependant, combien de temps les gouvernements pourront-ils se permettre de soutenir leurs économies ?», s'interroge l'OPEP dans son rapport. Et d'ajouter : «Si le soutien diminue, la demande de pétrole sera affectée.» «Etant donné le faible rythme de reprise de l'économie mondiale, la demande de pétrole devrait croître de
0,9 million de barils/jour (mbj) ou 1,1% pour atteindre 85,2 mb/j», est t-il encore noté dans ledit document. Pour rappel, en février, l'OPEP, qui produit environ un tiers du brut mondial, tablait sur une hausse de 0,96% de la demande en 2010, toujours à cause des incertitudes sur la reprise économique. La rigueur de l'hiver ces dernières semaines a soutenu la demande de pétrole en Europe, en
Amérique du Nord et en Asie. Sur l'ensemble de l'année 2010, la consommation de la zone OCDE devrait cependant reculer.
L'impulsion donnée par l'économie américaine sera décisive sur la demande mondiale selon les experts de l'OPEP : «Si l'économie américaine a la force de sortir de la récession tôt cette année, alors sa demande augmentera. Par contre, si les plans de relance sont interrompus avant une reprise totale, alors la demande énergétique sera affectée négativement». Dans les pays en développement, le cartel distingue de «meilleures perspectives qu'imaginées jusque-là», relevant ses prévisions pour la Chine (+4,7%), les autres pays d'Asie (+2,1%) et l'Amérique latine (+2%). Parallèlement à ces prévisions, les cours du pétrole progressaient légèrement hier à l'ouverture des marchés, repassant la barre des 80 dollars à Londres dans un marché attentif aux chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains. Le baril de brent de la mer du Nord (livraison en avril) prenait 25 cents à 80,16 dollars par rapport à la clôture de la veille sur l'Inter Continental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le baril de «brut léger texan» (WTI) pour (même contrat) gagnait 14 cents à 81,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les élèves réclament leur droit à des vacances complètes
Après la reprise des cours, le rattrapage pose problème
Par Karima Mokrani
Les cours ont repris normalement hier dans tous les établissements du secondaire à travers le pays, suite à l'appel du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) à l'arrêt de son mouvement de grève ayant paralysé les lycées pendant près de deux semaines. Selon le syndicat, les enseignants ont rejoint leurs postes dans de bonnes conditions, sans aucun problème de la part de l'administration.
Des rumeurs avaient pourtant circulé le matin sur des cas de radiation d'enseignants grévistes dans certaines wilayas de l'intérieur du pays. «En effet, nous avions eu écho de ces cas de radiation, mais tout est entré dans l'ordre. Cela s'est passé hier [mardi] mais il semble que l'administration a agi de la sorte juste pour dissuader les grévistes de poursuivre le mouvement de protestation.»
En revanche, côté élèves et parents d'élèves, ce n'est pas la joie. Une certaine colère couve dans les établissements après les informations publiées par la presse sur l'organisation de cours de rattrapage pendant la première semaine des vacances de printemps. «C'est hors de question qu'on fasse ces cours pendant nos vacances. Nous n'avons pas à assumer les erreurs des autres», lancent deux élèves d'un lycée de la place du 1er Mai à Alger, condamnés pendant toute la durée de la grève à des va-et-vient qui ne faisaient que les irriter. Dans plusieurs communes des wilayas d'Alger et de Boumerdès, des élèves ont exprimé la même crainte et menacent de recourir à une manifestation de rue si les responsables du ministère de l'Education nationale mettent en application le programme de rattrapage tel qu'il est annoncé dans les journaux de la presse nationale. Les parents, inquiets par cette situation et partagés entre le devenir de leurs enfants et leur soutien aux enseignants, jouent l'apaisement. L'Union nationale des associations des parents d'élèves annonce des assemblées générales dans tous les établissements, ponctuées par un travail de sensibilisation envers les élèves pour les amener à accepter le programme proposé par le ministère bien que ce dernier ne soit pas encore adopté par le ministère lui-même. En fait, le ministère de l'Education nationale avait fait deux propositions concernant les cours de rattrapage : pendant la première semaine des vacances de printemps ou tous les samedis pendant cinq semaines. Les deux propositions ont été rejetées par les élèves mais la question n'a pas été tranchée. Aussi, les enseignants qui étaient en grève affirment qu'ils n'assureront pas de cours de rattrapage s'il y a des ponctions sur leurs salaires.
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