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: LE BONJOUR DU «SOIR» Abonnés au malheur
Par Maamar Farah Le triste épisode des Aïds précédents va se répéter. Nos hôpitaux vont accueillir des clients spéciaux qui ne viennent qu'une fois l'an. Et le diagnostic est déjà prêt. Reste à savoir si les médicaments seront au rendez-vous... Il s'agit de ces gens qui vont tomber sur le mouton sans retenue... des familles pauvres qui ne mangent la viande en abondance qu'une fois par an. Le reste du temps, il leur arrive parfois d'acheter de la viande congelée ou de vivre carrément comme des végétariens car même le poulet a pris son envol... Malheureux les 364 jours de l'année, ils le sont encore plus le 365e, en cet Aïd où ils peuvent enfin goûter à la viande de mouton à toutes les sauces ! Mais la crise est au bout de la journée et les urgences se remplissent de ces malades occasionnels ! Sans viande ou avec beaucoup de viande, ils restent les éternels malheureux... maamarfarah20@yahoo.fr «L'argent n'est que la fausse-monnaie du bonheur.» (J. de Goncourt)
Les bonnes feuilles des mémoires de feu le président Chadli Bendjedid publiées par la presse ont suscité curiosité mais aussi des brins de controverses. Depuis hier en librairie, le tome 1 de ces mémoires a suscité le commentaire sans complaisance de Nordine Aït Hamouda, le fils du colonel Amirouche tombé en martyr, en compagnie de Si El Houès, au Djebel Thameur en 1959. Parlant de la mort des deux colonels, Chadli s’est limité à évoquer des circonstances mystérieuses. Pour Nordine Aït Hamouda, Chadli sait mais n’a pas voulu dire.
Propos recueillis par Sofiane Aït Iflis
Le Soir d’Algérie : Dans ses mémoires qui viennent de sortir en librairie, le défunt président Chadli Bendjedid évoque la mort des colonels Amirouche et Si El Houès. Il dit qu’ils sont morts dans des circonstances mystérieuses. Quel sentiment vous procure cette affirmation ?
Nordine Aït Hamouda : Voilà un président de la République qui semble ne pas savoir ce que tout le monde sait. La vérité, c’est que nos hommes politiques sont incapables d’assumer des faits historiques. J’ai lu quelques passages du livre et j’ai noté que le président Chadli tresse une gloriole pour la base de l’Est. Ceci alors que d’aucuns savent que celle-ci a refusé de reconnaître le Congrès de la Soummam et ses résolutions. Mais encore, elle a refusé de se mettre sous l’autorité de la Wilaya II. Au moment où Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi et Krim Belkacem organisaient le Congrès de la Soummam, qui est le fondement de l’Etat algérien, les gens de la base de l’Est créaient une structure autonomiste dans le seul but de s’octroyer des postes. C’est ce qu’ils ont fait de 1956 à nos jours. Pour dire vrai, la base de l’Est est une hérésie. Imaginez un moment quels auraient été les réactions et les commentaires aujourd’hui si la Wilaya III avait refusé de reconnaître les structures de la Révolution ! Mais en définitive, je dirais que je ne m’attends pas à des révélations de la part du président Chadli. Il ne dira rien. Chacun tient l’autre par la barbichette. Lorsque Mehdi Chérif a évoqué, dans une émission qui devait être diffusée par Ennahar TV, la liquidation des colonels de la Wilaya I par Boumediène et Boussouf, Ahmed Bencherif, encore vivant, a menacé de faire des révélations. Le pouvoir a aussitôt réagi et a ordonné la censure de l’émission.
Le défunt président Chadli dit aussi avoir découvert les dépouilles des deux colonels dans la cave du Commandement général de la Gendarmerie nationale et qu’il a ordonné de suite leur inhumation au Carré des Martyrs à El Alia.
Chadli n’a pas découvert les dépouilles d’Amirouche et si El Houès dans les caves du Commandement général de la Gendarmerie nationale. C’est moi qui l’ai informé. Cependant, il a le mérite d’avoir assumé l’acte politique. Je dois relever qu’il n’est pas allé au bout de la vérité. Je pense qu’il avait peur de dire qui sont les auteurs de cette séquestration, de ce crime. Il semblerait que le chef de l’Etat soit l’Algérien le moins informé. Je pense que s’il n’est pas allé jusqu’à en nommer les auteurs, c’est parce qu’il avait lui-même peur des réactions. Il a craint, à mon avis, la réaction d’Ahmed Bencherif qui, assurément, a lui aussi des choses à dire sur lui qui était impliqué dans le procès du colonel Chaâbani. Nous sommes le seul pays au monde où le chef de l’Etat déchargé de ses fonctions officielles peut passer 20 ans sans dire un mot sur ce qui se passe dans le pays. Le président Chadli est resté silencieux au moment des massacres des populations par les terroristes. Il est demeuré sans voix, comme s’il en voulait au peuple. Je ne comprends d’ailleurs pas que d’anciens présidents ou des anciens chefs de gouvernement, à l’instar de Hamrouche, Benflis ou encore Ouyahia, une fois libérés de leurs charges, se résignent au silence. C’est à croire qu’ils sont là juste pour gouverner. La vie politique, ce n’est pas cela. Depuis 1962, c’est en fait la même clique, la même famille et la même secte qui gouverne.
S. A. I.
Ce qu’a écrit Chadli
«En 1959, alors qu’il se rendait dans ce pays pour faire le point sur la situation avec le gouvernement provisoire, il tomba en martyr avec le colonel Si El Houès au mont Thameur, dans des conditions mystérieuses. Le sort a voulu que je sois celui qui allait découvrir – j’étais alors président de la République – que les corps d’Amirouche et Si El Houès se trouvaient dans une cave du commandement général de la Gendarmerie nationale. J’ordonnai alors, sans attendre, qu’ils soient inhumés au Carré des Martyrs à El Alia.»
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Les Verts dans le groupe de la mort
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Sem Sem étiolé, le Chabab révolté, Saoura jalousée
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La LFP ouvre une enquête
LIGUE 2 (8e JOURNÉE)
Ezzerga n’abdique pas, l’Ouest coule
CA Bizerte
N. Saâdi approchéConsulter toute l'édition d'aujourd'hui
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Sports : LIGUE 2 (8e JOURNÉE) Ezzerga n’abdique pas, l’Ouest coule
Le RCA résiste. Avec des moyens dérisoires, faut-il le rappeler. En appel à Batna, le club de la Mitidja est revenu avec un point mérité. Insuffisant pour garder ses distances avec la meute de poursuivants, le NAHD en particulier. Les Sang et Or ont tenu à marquer leur attachement à Aït Djoudi en s’offrant une balade de santé devant le CRBAF. Le 8e round marqué par la suprématie des locaux (5 victoires à domicile et 3 nuls) consacre également le déclin du football à l’ouest du pays. Hormis l’ESM qui s’ingénie à jouer des coudes avec les équipes du sommet, les autres pensionnaires de la L2 originaires de cette région (MCS, CRT, ASMO et SAM), continuent de patauger dans les bas-fonds. Il est vrai que lesdites écuries fournissent leur meilleur produit à des clubs dont le seul mérite est d’avoir les poches pleines, substitut miraculeux pour sévir sur le marché des footballeurs. Après les décennies de sécheresse hydraulique, l’Oranie vit sa traversée de désert footballistique. M. B.
Résultats MSP Batna - ASM Oran 1-0 AB Merouana - AS Khroub 2-1 ES Mostaganem - MC Saïda 2-1 NA Hussein-Dey - CRB Aïn Fekroune 4-0 SA Mohammadia - CR Témouchent 1-0 USM Blida - O Médéa 2-2 MO Béjaïa - USM Annaba 0-0 MO Constantine - RC Arbaâ 1-1
Prochaine journée (9e) Vendredi 2 novembre 2012 • USM Annaba –USM Blida • ASM Oran-MO Constantine • CRB Aïn-Fekroune –SA Mohammadia • AS Khroub –NA Hussein-Dey • RC Arbaâ- ES Mostaganem • MC Saïda- MSP Batna • CR Témouchent –AB Merouana • O Médéa – MO Béjaïa
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Daho le «Bien euro» contre Djoudi «Eliot Ness» ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Faut-il oui ou non que l’Algérie exploite son gaz de schiste ? La décision finale est suspendue à l’avis du meilleur expert en la matière.
Daho Ould Kablia !
Regardez-moi ça ! Quel spectacle affligeant ! Une bagarre rangée entre policiers et brigade financière. Devant une échoppe de change clandestin. En pleine ville. En plein jour. Le tenancier de ce lieu de trafic de la devise a vu débouler chez lui les hommes de Djoudi, le ministre des Finances. Ni une ni deux, les inspecteurs lui ont intimé l’ordre de fermer son commerce et de les suivre. L’homme, loin de perdre son sang-froid, l’œil presque narquois, a aussitôt appelé son ministre de tutelle, «Daho le bien-euro» et quelques minutes après, deux VR, deux véhicules de police se sont pointés là, d’où ont surgi des ninjas armes et calculatrices à la main, visiblement décidés à protéger le cambiste. Et depuis des heures, on en est là ! Un face-à- face terrible. Une tension à découper au couteau suisse, le franc suisse étant en ce moment une bonne valeur refuge. Rien ne bouge vraiment. Les deux camps campent sur leurs positions. De temps à autre, le crachotement des talkies-walkies vient trouer le silence pesant qui règne sur cette scène. Des fois, ce sont les appareils de transmission des policiers qui signalent une chute des cours de la devise, à la faveur d’une augmentation des taux d’intérêt de la banque centrale européenne. D’autres fois, c’est le talkie de la brigade financière qui annonce l’arrivée à l’aéroport d’Alger d’une délégation tunisienne venue demander un prêt de 6 milliards de dollars remboursable en séjours gratuits à Hammamet Yasmine, sur les 20 prochaines années. En face, les badauds retiennent leur souffle, car comme chacun le sait maintenant, souffler coûte cher en Algérie ces derniers temps, à moins de souffler dans les narines d’un mouton pour vérifier s’il n’a pas sniffé de la coke avant le sacrifice. Dans cette ambiance Ok-Corail, on annonce l’arrivée imminente de Daho le «bien euro» et de Djoudi «Eliot Ness». Va-t-on assister à l’affrontement final, là, dans ce misérable quartier du Bronx algérois, à deux pas du port et des embruns marins mélangés aux odeurs d’urine qui imprègnent les escaliers de l’Amirauté ? Ou alors, les deux parrains vont-ils finir par décréter une trêve dans cette guerre des gangs ? Mais… attendez… on me souffle dans mon oreillette achetée en dinar non-convertible qu’un remaniement ministériel restreint serait imminent. Quoi ? Daho aux finances ? Il finira président, celui-là ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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