JEUDI24 ET VENDREDI 25 DECEMBRE 2009
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Le Parlement français a voté une loi dans ce sens
Les Algériens victimes des essais nucléaires français indemnisés
Par Ali
Boukhlef
Petite victoire
pour les personnes contaminées par les radiations dues aux essais nucléaires
français dans le Sahara algérien et en Polynésie.
Le Parlement de ce
pays a entériné, de manière définitive, un texte de loi portant indemnisation
des personnes -dont le nombre n'est pas connu- contaminées suite aux essais
nucléaires français effectués en Algérie entre 1960 et 1966 et en Polynésie
française de 1966 à 1996. Mais l'essentiel des victimes vient
d'Algérie.
La loi, votée mardi en deuxième lecture au Sénat (deuxième
chambre), concerne essentiellement quelque 150 000 personnes. Ces
malades ont servi ou habité à proximité des sites ayant abrité les essais
nucléaires français, dont le nombre est estimé à plus de 250.
Une liste
de 18 maladies, conforme à celle établie par une agence spécialisée de l'ONU, a
été retenue. Sauf que le droit de définir les personnes à indemniser revient au
ministère français de la Défense qui a déjà dégagé une enveloppe de 10 millions
d'euros pour l'année prochaine. Cette décision allait permettre «dès le début de
l'année prochaine, la mise en place d'un dispositif d'indemnisation des victimes
juste, rigoureux et équilibré», a affirmé, dans ce sens, le ministre français de
la Défense, Hervé Morin. Car, c'est au niveau de son département qu'a été créé
un comité chargé d'évaluer le montant de chaque indemnisation et la recevabilité
des dossiers.
Parce qu'en plus des militaires -essentiellement des
Français- qui doivent justifier de l'origine de leur maladie, les civils, eux,
doivent prouver leur situation vis-à-vis du site incriminé avant toute
indemnisation. La chose n'est pas facile pour des milliers
d'Algériens, essentiellement des nomades, donc sans papiers d'identité à cette
époque-là.
L'autre anomalie relevée dans ce texte est celle liée à la
non création d'un fonds d'indemnisation. Ce qui signifie que la rente peut être
arrêtée à tout moment. Seulement, cette décision constitue le début d'un
processus de reconnaissance qui a abouti au texte. De 1960 à 1966, d'abord dans
la région de Reggane, au sud de Béchar, plusieurs essais en plein air ont eu
lieu.
Des dizaines de personnes ont été gravement
atteintes de plusieurs maladies. Certaines d'entre elles en souffrent toujours.
En plus de cela, à des kilomètres à la ronde, les radiations ont porté un coup
dur à l'environnement, brûlant pratiquement toutes les espèces animales et
végétales.
En parallèle, l'armée française entame, dès l'année 1961,
d'autres essais (une quinzaine) souterrains à In Ikker, 150 km au Nord de
Tamanrasset. Les dégâts sont aussi dévastateurs. A noter que les Accords
d'Evian, ayant mis fin en 1962 à la colonisation française, ont donné le temps à
cette même armée de poursuivre ses essais jusqu'en 1966. A partir de cette
année-là, les essais ont eu lieu, jusqu'en 1996, en Polynésie française
Yémen: 34 membres présumés d'Al-Qaïda tués dans un
nouveau raid de l'armée
Localisation du raid contre
Al-Quaïda (Photo
/AFP) |
L'armée yéménite a tué jeudi 34 membres présumés d'Al-Qaïda, dont des responsables du réseau, dans un raid aérien qui a visé une réunion du groupe dans le centre du Yémen, portant à 68 le nombre des tués parmi les activistes extrémistes en huit jours, selon des sources de sécurité.
"Le raid a été mené au moment où des dizaines de membres d'Al-Qaïda étaient réunis à Wadi Rafadh", une région montagneuse isolée dans la province de Chabwa, à 650 km à l'est de Sanaa, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.
Jeudi 24 décembre 2009,
14h09
Le chef d'Al-Qaïda dans la Péninsule
arabique, Nasser Al-Whaychi, et son adjoint, le Saoudien Saïd al-Chahrani,
étaient présents à la réunion, a indiqué la même source, qui n'a pas été en
mesure de dire s'ils avaient péri dans le
raid.
Elle a cependant indiqué que d'autres "dirigeants du groupe, dont Saad al-Fathani et Mohammad Ahmed Saleh al-Oumir, figurent parmi les morts".
Selon cette source, Mohammad al-Oumir était la personne qui avait fait récemment une apparition publique lors d'un rassemblement dans la province d'Abyane (sud-est) et dont la télévision satellitaire arabe Al-Jazira a diffusé mardi une vidéo.
"Des Saoudiens et des Iraniens, présents à la réunion de Wadi Rafadh, figurent aussi parmi les morts", a assuré la même source sans donner plus de détails.
"Les participants à la réunion préparaient des attentats contre des installations économiques au Yémen, en représailles aux opérations de la semaine dernière", a déclaré à l'AFP un responsable yéménite sous couvert d'anonymat.
Un hélicoptère de l'armée
yéménite survole le district d'Arhab, dans la province de Sanaa, après des
opérations menées contre des combattants d'Al-Qaïda, le 17 décembre 2009 (Photo
Khaled
Fazaa/AFP) |
Une source de la Commission supérieure pour les affaires de sécurité, citée par le ministère de la Défense sur son site internet, a confirmé le raid, précisant que la réunion de Wadi Rafadh était destinée à "planifier et à exécuter des attentats contre des intérêts yéménites et étrangers" au Yémen.
Le bilan du raid de jeudi porte à 68 le nombre, annoncé à Sanaa, de morts en huit jours parmi les membres d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique, qui regroupe les branches yéménite et saoudienne du réseau d'Oussama ben Laden.
Le 17 décembre, l'armée avait mené un raid contre un camp d'entraînement d'Al-Qaïda dans la province d'Abyane, tuant 30 activistes. Ce premier raid avait aussi coûté la vie à 49 civils, dont 23 enfants et 17 femmes, selon des sources politiques et tribales.
Le même jour, les forces gouvernementales avaient tué quatre autres membres d'Al-Qaïda à Arhab, à 35 km au nord de Sanaa, dans ce que les autorités avaient alors présenté comme une campagne d'"opérations préventives" contre des activistes d'Al-Qaïda "qui planifiaient des attentats".
Depuis, 29 autres membres présumés d'Al-Qaïda, et non 30 comme annoncé auparavant, avaient été arrêtés, ont affirmé les autorités.
L'ambassade de Grande-Bretagne à Sanaa était la cible d'un attentat suicide que préparait une cellule d'Al-Qaïda à Arhab, a révélé jeudi le ministère yéménite de la Défense.
"Les forces de sécurité vont continuer à traquer les terroristes (...) et à mettre en échec leurs plans criminels", a affirmé la source de la Commission supérieure, appelant la population à coopérer dans leur lutte contre Al-Qaïda.
"Ceux qui donnent refuge ou aident les terroristes d'Al-Qaïda (...) s'exposeront à des poursuites judiciaires", a-t-elle averti.
"La lutte contre le terrorisme et l'éradication de l'extrémisme est une urgence nationale", a déclaré le vice-Premier ministre pour les Affaires de défense et de sécurité, Rached al-Alimi.
Le Yémen, pays d'origine d'Oussama ben Laden et allié des Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme, enverra le 20 janvier à Washington pour des entretiens, axés notamment sur la coopération la coopération "en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme", selon le ministère de la Défense.
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