L’Allemagne à l’arrachée
Thomas Lohnes DDP/AFP ¦ L'attaquant turc Karadeniz passe à côté des joueurs allemands fêtant leur victoire, le 25 juin 2008 à Bâle
C’était le match impossible à perdre pour les Allemands face à des Turcs tellement diminués qu’ils n’avaient que quatorze joueurs disponibles et pourtant, en première mi-temps, la Mannschaft a tout fait pour. Dépassés dans les duels, dans l’envie, incapables de se trouver, les Allemands ont fait un début de match catastrophe, Jens Lehmann est bien sauvé à deux reprise par sa barre transversale, mais sur la deuxième occasion, il ne peut rien contre Ugur Boral, qui glisse le cuir entre ses jambes.
Le Parc St-Jacques, à 80% pro-allemand, est sous le choc. Une action entamée par une touche où les Allemands se sont bêtement fait prendre par une combinaison qui ne trompe plus personne dépassé les poussins. «Nous n'avons pas bien joué. Les Turcs nous ont mis sous pression d'entrée et nous avons mal débuté», reconnaît Philipp Lahm.
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Un but qui a au moins le mérite de réveiller les favoris. Podoksi, décidément très remuant côté gauche, adresse un bon centre pour Schweinsteiger, qui a tout raté depuis le début du match mais pas la reprise dans le petit filet de Rüstü. La Mannschaft souffle, mais elle souffre. Le schéma en 4-5-1, efficace pour bloquer les ailiers portugais, ne permet pas aux Allemands de peser sur la défense turque, alors que ces derniers trouvent des boulevards à l’approche du but de Lehmann.
Puisque les Allemands n’arrivent pas à gagner le match, c’est le gardien turc Rüstü, qui leur offre sur une sortie très approximative. Miroslav Klöse dit merci et libère les siens. Abattus les Turcs? Juste quelques minutes, le temps pour Sabri, révélation du tournoi, de glisser une offrande à Semih qui ne manque pas la cible (86e).
Mais les Allemands aussi savent marquer dans les dernières secondes. 90e minute, après un une-deux longue distance, Lahm s’infiltre et ajuste Rüstü. «A la fin, c'est devenu un match incroyable. En y réfléchissant, nous avons fait en réalité ce que les Turcs ont fait depuis le début du tournoi. Nous n'abdiquons jamais», peut même chambrer Bastian Schweinsteiger.
Cette fois, le miracle n’a pas lieu. L’Allemagne se faufile en finale, les Turcs quittent le tournoi la tête haute. «L'équipe a fait honneur au peuple turc», a conclu Fatih Terim, digne.
Thomas Lohnes DDP/AFP ¦ L'attaquant turc Karadeniz passe à côté des joueurs allemands fêtant leur victoire, le 25 juin 2008 à Bâle
Pierre Koetschet (à Bâle)
26/06/2008
22e minutes : Ugur Boral ouvre le score en poussant le ballon au fond des filets après une barre transversale.
Crédit : REUTERS/Pascal Lauener
Mais l'avance est de courte durée...
Miroslav Klose redonne l'avantage aux Allemands à la 79e minute.
Crédit : REUTERS/Stefan Wermuth Euro - 2008
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