ROUIBA ......

Halilhodzic: "Pas facile d'être favori"

Publié le 23/01/2010 15:44

Pour ''Coach Vahid'' et les Eléphants ivoiriens, les choses sérieuses commencent. (Reuters)

Opposée à l'Algérie dimanche soir en quart de finale de la Coupe d'Afrique, la Côte d'Ivoire joue gros à Cabinda. Sélectionneur des Eléphants depuis mai 2008, Vahid Halilhodzic s'attend à un match compliqué face à une formation algérienne qui "va très vite contre-attaquer" et contre qui l'entraîneur franco-bosniaque espère que ses joueurs vont poursuivre leur longue série d'invincibilité.

Après un premier tour délicat, êtes-vous confiant à l'heure de défier l'Algérie? 
Contre le Ghana, on a franchi un palier en jouant sous une énorme pression et en réalisant un match plus que correct. Je pense que nous seront prêt contre l'Algérie qui sera un obstacle très difficile. Les choses sérieuses commencent dimanche soir. C'est une équipe qui est une référence car c'est elle qui a éliminé en qualifications le double champion d'Afrique. 

Pourtant, dimanche, c'est bien la Côte d'Ivoire qui a tout à perdre... 
Je suis optimiste. Nous sommes venus là pour aller jusqu'au bout. On a travaillé 20 mois pour en arriver là. La semaine prochaine, c'est le money-time. On peut tout gagner ou tout perdre mais on a notre destin entre les mains. Cette génération joue gros. Les joueurs sont motivés. Ils savent que la tâche sera très difficile. Ce n'est pas facile de porter l'étiquette de favori. Cela fait 23 matches que nous n'avons pas perdu. Je les taquine souvent avec ça. C'est un challenge supplémentaire et on attend ce quart avec impatience. 

Justement, comment avez-vous meublé cette longue semaine sans match? 
Au départ, j'ai laissé les joueurs se reposer un peu pour retrouver leurs esprits. On a commencé seulement jeudi à parler de l'Algérie. Mon équipe s'est un peu reposée et a un peu travaillé pendant ces huit jours car malheureusement nous n'avons pas eu la possibilité de jouer ce 3e match. Et c'était presque impossible d'organiser un match amical. Nous avons donc adapté le travail en conséquence. 

"Chaque match a son histoire"

De quelle façon? 
On s'est préparé avec beaucoup de détermination. Pour rester dans la compétition, on a fait des petits exercices à base de duels pour travailler la conservation de balle et des petits matches à cinq contre cinq. Les entraînements ont été très intenses et les joueurs ont même ressenti jeudi un peu de fatigue. Vendredi on a donc coupé complètement pour retrouver de la fraîcheur. Tous les joueurs sont dans une forme optimale. J'aimerais bien que le match se termine au bout des 90 minutes. Mais tout est possible et on a travaillé un peu les tirs au but. Si on doit jouer les prolongations, ça compliquera la récupération car on aura ensuite deux matches et deux voyages en une semaine. 

Qu'avez-vous à craindre d'une équipe humiliée par le Malawi lors de son premier match (0-3) ? 
Cette défaite était surprenante. De temps en temps, l'équipe se laisse un peu aller. Ils manquent un peu de rigueur. Je n'ai pas regardé exprès son match contre le Malawi. Ce n'était pas la vraie équipe de l'Algérie. Il y avait encore la fantaisie de la Coupe du Monde. 

Que connaissez-vous de la "vraie" équipe algérienne ? 
Chaque match a son histoire. Tout comme les Algériens connaissent tout de la Côte d'Ivoire, je connais tout de l'Algérie. Dans le foot, on ne peut pas cacher grand chose. La discipline est un peu le point fort de l'équipe. Leur bloc est assez compact et tout le monde participe au replacement. A la différence du Burkina, qui avait joué très bas, l'Algérie va très vite contre-attaquer. 

Serez-vous plus perturbés que votre adversaire par l'état du terrain dimanche? 
Vu l'état de la pelouse du stade, on préfèrerait jouer sur l'annexe. Certains joueurs ont des difficultés pour s'adapter, notamment pour frapper ou changer de direction. Il faut relativiser et ne pas se cacher derrière ça.