Relogement des occupants des chalets de Rouiba
Relogement des occupants des chalets de Rouiba
Le doute gagne les habitants
le 06.04.11 | 01h00
Site de chalets à l’Est d’Alger.
Aucun responsable ne veut avancer une date exacte ou un délai bien précis pour leur éventuel relogement dans des appartements décents.
Les habitants du site des chalets de Rouiba s’impatientent et veulent connaître la date exacte de leur relogement.
La semaine dernière, pour la deuxième fois en l’espace de deux mois, ils ont bloqué la route pour attirer l’attention des autorités sur leurs mauvaises conditions d’hébergement. «Les services concernés font des promesses, mais sans que rien de concret vienne soulager notre souffrance», se plaint un membre du comité de cité. Selon lui, aucun responsable ne veut avancer une date exacte ou un délai précis pour leur éventuel relogement dans des appartements décents. «Nous avons rencontré, à maintes reprises, le wali délégué, il a à chaque fois déclaré que notre relogement est imminent et que notre présence dans ces chalets est provisoire. Hélas, des années sont passées, mais on ne voit rien venir», relève-t-il.
La longue attente et les promesses non tenues ont fini par «semer le doute» parmi les citoyens qui croient qu’il sont définitivement oubliés dans ces chalets désuets, d’où leur recours à la protestation, dans le seul but de pousser les responsables à tenir leurs engagements. «Si les responsables ont vraiment l’intention de nous reloger, pourquoi ils ne se prononcent pas publiquement et officiellement sur le sujet ?», se demande un père de famille. «Certains résidants ont des engagements écrits des pouvoirs publics de les recaser dans un délai de six mois, l’échéance est passée, et ils attendent depuis plus de cinq ans», fait-il remarquer. «Pis encore, d’autres familles pâtissent dans ce site depuis le séisme de 2003», ajoute notre interlocuteur.
En fait, ces chalets accueillent près de 170 familles issues notamment des communes de La Casbah, Bir Mourad Raïs, Bab Ezzouar, Mohamed Belouizdad, ainsi que des sinistrés du séisme. Chaque jour qui passe dans ce site, fait monter la tension chez les résidants. «Certes, on devrait figurer parmi les premiers bénéficiaires des opérations de relogement, mais ce qui nous offusque le plus, c’est l’indécision des autorités locales», dira le membre du comité de cité. Lors de la dernière action de rue, les services de sécurité et les responsables de l’APC sont venus, «mais sans qu’ils nous proposent quelque chose». «Je sais bien que le maire n’a pas de prérogatives, mais le chef de la daïra devrait être mieux informé», s’exclame l’orateur, qui rappelle que le wali d’Alger a, pourtant, annoncé à maintes reprises le recasement prochain de la totalité des habitants des chalets.
Aussi, ce qui suscite l’inquiétude des citoyens, c’est l’état dans lequel se trouvent leurs chalets. «Regardez, ils ne sont plus habitables, les murs commencent à tomber en ruine, le réseau d’assainissement est défaillant, à cela il faut ajouter l’exiguïté, le froid et la chaleur, selon les saisons», explique un jeune habitant. «Pour gagner un peu d’espace, nous avons aménagé, à l’aide de bâches, des semblants de cuisine à l’extérieur», note-t-il, avant de conclure que dans ces réduits de fortune, «on ne peut pas prétendre avoir une vie de famille, on survit et c’est tout !».
Djamel G.
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