LE RÉSEAU SÉVISSAIT À L'ECHELLE NATIONALE
LE RÉSEAU SÉVISSAIT À L'ECHELLE NATIONALE
Liberté-Algérie
La première victime, en l'occurrence AN, gérant de l'entreprise Ouadahi de Rouiba, spécialisée dans le matériel pour boulangeries, a déposé une plainte contre des individus inconnus, mais qui paraissaient solvables au vu des documents qu'ils avaient .
LE RÉSEAU SÉVISSAIT À L’ECHELLE NATIONALE
Grosse arnaque contre 7 entreprises privées
Par : Farid Belgacem
Composé de sept individus, tous recherchés par les services de sécurité et dont trois demeurent en fuite, ce gang visait de grandes sociétés. Avec une logistique hypersophistiquée et un parc roulant, il escroquait, durant deux ans, ses victimes avant de tomber à Alger.
Les faits remontent aux années 2010 et 2011, quand cinq directeurs commerciaux de grandes entreprises privées se sont présentés à la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN), relevant du groupement d’Alger, pour déposer une plainte contre des inconnus.
Ces derniers recouraient à des stratagèmes à même de convaincre les plus rusés pour passer de grosses commandes tout en honorant leurs dus, avec en sus un dossier en béton, composé essentiellement de cartes fiscales, de pièces d’identité, de registre du commerce, de chèques bancaires, d’avis de débits et de bons de commande, tous falsifiés. La première victime, en l’occurrence A. N., gérant de l’entreprise Ouadahi de Rouiba, spécialisée dans le matériel pour boulangeries, a déposé une plainte contre des individus inconnus, mais qui paraissaient solvables au vu des documents qu’ils avaient présentés.
Suivra la plainte de D. A., directeur de la société Disalg, une entreprise spécialisée dans le matériel hydraulique, qui a révélé aux enquêteurs avoir été arnaqué de la même manière et avec des documents similaires et falsifiés.
La troisième plainte sera déposée par le directeur commercial de la société emir, qui a, lui aussi, déclaré avoir été arnaqué par un certain DJ. D. Ce dernier, grâce au même procédé, en se présentant en qualité de gérant de la société Al-Afaq, lui a subtilisé trois générateurs électriques. La victime ne se rendra compte qu’une fois que le préposé au guichet de la banque CPA (Crédit populaire algérien) lui signifiera que le chèque présenté est un faux.
Les enquêteurs déployés par la SRGN aboutiront, dans un premier temps, à accréditer la thèse selon laquelle ce gang sévit à l’échelle nationale, notamment dans les wilayas de Sétif, Blida, El-Tarf et Boumerdès.
Suite à quoi, des souricières seront tendues au niveau des entreprises déjà visées et celles qui activent dans le même domaine. Premier indice, les enquêteurs de la SRGN identifient un individu, répondant aux initiales de H. O. Celui-ci s’est présenté à une entreprise spécialisée dans le matériel électrique, en l’occurrence Sarl-Kendil, basée à Blida, au nom d’une société écran pour passer une commande en utilisant le même procédé. Les renseignements compris sur la commande concordent avec les données que H. O. a fournies à deux autres entreprises basées à Boumerdès, à savoir Soficlef et Energical. Ce jour-là, les gendarmes sont tombés sur le chauffeur de camion venu récupérer la marchandise à la Sarl Kendil.
La dernière escale du gang
Le mis en cause n’était pour rien, selon l’enquête diligentée. Il était chargé seulement de convoyer la marchandise sans qu’il sache la combine de ses “employeurs”. Pour fausser les pistes, les escrocs l’ont contacté et l’ont instruit de déposer la marchandise à Yellel (Relizane).
Or, en réalité, ils l’attendaient à Oran. Son escale dans une station-service à Aïn Defla était un subterfuge utilisé pour récupérer de l’argent chez deux individus, en l’occurrence M. M. (59 ans) et R. Y. (41 ans), qui l’attendaient à bord d’une voiture. Les gendarmes, sur place, fouilleront le véhicule en question et découvrent un autre indice : une carte fiscale portant le même numéro que celles utilisées lors de toutes les opérations.
Les deux mis en cause révéleront alors qu’ils avaient escroqué la Sarl Kendil, basée à Alger, et que la marchandise serait acheminée vers Oran. Lors de leur exploration, ils révéleront qu’ils avaient également arnaqué la société Magi à Rouiba (spécialisée dans le matériel agricole), Medicatech (spécialisée dans les lecteurs de glycémie) et Soficlef à Boumerdès.
Mais pas seulement : ces individus ont escroqué des entreprises de matériaux de construction, de machines à béton et de machines de traitement de plâtre et de façonnage de plafond. Ces marchandises étaient vendues à Oran par un repris de justice, en l’occurrence A. D. (41 ans), qui activait avec son acolyte, H. D. (58 ans) et demeurant à Mostaganem. Au total, cinq entreprises victimes et deux autres qui étaient sur le point de subir le même sort. Ces deux dernières commercialisaient des portes en bois et du matériel agricole. Présentés devant le procureur de la République, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt, deux autres sous contrôle judiciaire, alors que trois autres sont activement recherchés.
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