113-/-Actualites du VENDREDI 22 AVRIL 2016
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الجمعة 22 أفريل 2016 م
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ACTUALITÉ
Prisonniers algériens en Irak : Le long calvaire des familles
Etats-Unis : Le hacker algérien Hamza Bendelladj fera appel de sa condamnation à 15 ans de prison
Inquiétudes à Ghardaïa après l’attaque d’un bus
Conservatoire : Les fausses notes de la wilaya
La question de la semaine : La nouvelle disposition pour les visas Shengen me concerne-t-elle ?
Dans les coulisses de... : La réouverture de l’ambassade d’Algérie à Tripoli
Polémique de la semaine : Emprunts obligataires : une opération biaisée ?
Houari Kadour. Secrétaire national chargé des dossiers spécifiques à la LADDH* : Les prisonniers algériens qui seront relâchés ont purgé leur peine depuis quatre mois
Le PDG d’Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, dégommé
Khenchela : Le vice-P/APC de Babar condamné à un an de prison
SPORTS
La flamme des JO de Rio a commencé son périple
Ligue 1 : MCA – USMA : la grande explication !
Coupe de la CAF : Encore un gros morceau pour le MOB !
Gare au faux pas pour le CAB et l’USMBA !
Feghouli reprend les entraînements
Le Barça revit avec Suarez
ECONOMIE
Biopharm : Première séance de cotation
Soficlef : La marque mise sur la production et l’export
Charikhi Sofiane. Fondateur et PDG de Soficlef : «Le défi de la production est un axe de développement à Soficlef»
Commerce extérieur : Le déficit se creuse
Commerce extérieur : l'Italie et la Chine premiers partenaires de l’Algérie
Emprunt obligataire de l’Etat : La Bourse tenue à l’écart
INTERNATIONAL
Équateur : Les mesures de Correa pour se remettre du séisme
José Rafael Serrano Herrera. Ambassadeur de la République de l’Equateur en Algérie : «Il est primordial de sauver des vies humaines, on procédera à la reconstruction par la suite»
États-Unis : Obama retrouve ses alliés du Golfe
En bref…
L’Assemblée nationale française a accueilli mardi une conférence internationale sur le sujet : Le conflit du Sahara occidental vu de Paris
Oubbi Bouchraya. Représentant du Front Polisario en France : «Le soutien de la France au Maroc est devenu une partie du problème»
CULTURE
Le cosmic boy quitte la Terre
Mourad Krinah. Graphiste, plasticien et commissaire de PG3 : Le marché Volta a toujours fait fantasmer les artistes
BAC : Le boom des révisions 2.0
Des recettes pour exporter la cuisine DZ
10e Festival international du film documentaire de Taïwan : Contre-pouvoirs de Malek Bensmaïl en compétition
Nouvel album de Lamia Maadini : Elle fait la nouba
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Inquiétudes à Ghardaïa après l’attaque d’un bus
le 22.04.16 | 10h00
Mercredi, un bus faisant la liaison entre deux quartiers de différentes communautés a été attaqué à coups de cocktails Molotov. Si aucune violence n’a été signalée après l’attaque, les habitants craignent la reprise des affrontements qu’a connus la région l’été dernier.
«Acte lâche et criminel», c’est en ces termes que le wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, a qualifié l’agression, mercredi vers 14h30, d’un bus de l’entreprise publique de transport urbain reliant la commune de Ghardaïa à celle de Dhaïa Ben Dahoua, à une dizaine de km de là. Le bus a été attaqué à coups de cocktails Molotov et de pierres par des individus portant, selon des témoins et occupants du bus, des masques. L’attaque s’est déroulée en plein virage très incliné, entre Akhelkhal et Touzzouz, dans l’oasis nord appelée communément El Ghaba, sur les bords d’un profond précipice sur le côté droit de la route, ce qui a failli précipiter le bus dans le ravin après que le chauffeur ait été atteint par les flammes.
Treize blessés, en majorité atteints de brûlures, dont 4 ressortissants subsahariens, ont été dans un premier temps évacués vers la polyclinique de Dhaïa Ben Dahoua, où ils ont reçu les premiers soins, avant d’être réévacués vers l’hôpital Dr Brahim Tirichine de Sidi Abbarz. Très rapidement, des centaines d’éléments des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), appuyés par des éléments des autres services de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, tels l’Identité judiciaire, la BRI, la BMPJ et les RG, ont bouclé la zone à la recherche des agresseurs, cinq, selon des témoins oculaires.
Mobilisation
Le wali, Azzedine Mechri, accompagné du procureur général de la République, Mohamed Bensalem, et du colonel Abderrazak Mâameri, chef du secteur opérationnel de Ghardaïa, se sont immédiatement rendus sur les lieux de l’agression où ils ont rejoint sur place le commissaire divisionnaire Yahia Bousselah, chef de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, qui dirigeait les opérations de recherche, d’identification et de perquisition. Des centaines d’habitants de Dhaïa Ben Dahoua ont essayé de se rendre dans la zone de l’agression. Ils ont été stoppés par les services de sécurité qui se sont interposés et par les sages qui leur ont demandé de ne pas tomber dans le piège de la provocation. «Il ne faut pas tomber dans ce piège, c’est justement ce que cherchent ces criminels.
Ils veulent nous opposer les uns aux autres et voir de nouveau le sang des innocents couler. Personne n’a le droit de se faire justice soi-même. C’est à l’Etat de punir ces criminels. Il y a une justice dans ce pays, laissons la faire son travail», ont insisté les sages qui ont réussi, avec les services de sécurité, à convaincre la population de Dhaïa Ben Dahoua à surseoir à son désir de vengeance. «Qui a intérêt à rallumer la mèche ?» se demande Réda, un cadre financier.
Son accompagnateur, Mustapha, sociologue, ajoute : «Il faut faire attention à la stigmatisation et ne surtout pas accuser une partie ou une autre. Je suis persuadé que personne dans cette région ne veut revivre ce que nous avons enduré.» Pour Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, «ceux qui ont commis cet acte un 20 Avril, qui est une date symbole du combat identitaire amazigh, se trompent. Ils n’ont rien à voir avec ce combat qui a été mené pacifiquement depuis 1980 par des hommes et des femmes.
e ne sont que des criminels et ils seront jugés en tant que tels.» Pour le président de l’APW de Ghardaïa, Omar Daddi Addoune, «cet acte prouve que certains ne sont pas contents de la situation de paix, de sécurité et de sérénité qui prévaut à Ghardaïa». En fin de journée d’hier, plusieurs associations, assemblées et personnalités de la société civile se sont rendues au siège de la wilaya. Selon un habitant, la ville est restée calme.
Conflit
Les motifs de l’attaque sont pour le moment inconnus. Hamou Mesbah, représentant local du FFS, pense à une «manipulation» : «L’attaque s’est passée vers 14h30, une heure creuse où les gens font la sieste. Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce scénario. A mon avis, l’attaque avait pour but d’empêcher la célébration du 20 Avril, pour donner une mauvaise image du Printemps berbère.» Un conflit entre compagnies de bus publiques et transporteurs de voyageurs privés est également évoqué par un habitant : «Entre Daïa et Ghardaïa, les compagnies de bus privées doivent faire un détour de 20 kilomètres.
Trois jours avant l’attaque, les privés avaient barré la route à Daïa et empêchaient les bus publics de passer.» L’utilisation de motos, de pierres et de cocktails Molotov pour l’attaque fait ressurgir les souvenirs des violences de l’été dernier. Au mois de juillet 2015, les affrontements avaient fait 23 morts en moins de trois jours. Le président Abdelaziz Bouteflika avait convoqué une réunion d’urgence et chargé l’armée de superviser les opérations de maintien de l’ordre dans la wilaya. Pourtant, depuis plusieurs mois, la ville avait repris une vie normale.
Il y a quelques jours, la 48e Fête du tapis s’est passée dans le calme. «Et depuis le mois de décembre, des touristes reviennent», ajoute Rostom, un jeune guide qui a accompagné, la semaine dernière, un groupe d’Anglais. Les traces des affrontements de l’été dernier sont pourtant toujours visibles. «Les forces de l’ordre sont présentes partout et ceux qui ont vu leurs magasins incendiés n’ont pas tous repris le travail», explique Hamou Mesbah. Les esprits ne sont pas tranquilles non plus. «On sent une volonté de quelques uns de relancer des affrontements», s’inquiète un observateur.
Beratto Leïla
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Prisonniers algériens en Irak
Le long calvaire des familles
le 22.04.16 | 10h00
Khaled Mohamed Abdelkader, Messaoud Barika, Ihab Ali Dramchi et Mohamed Barika sont les quatre Algériens détenus en Irak qui vont être relâchés. Mais ils sont encore douze à croupir depuis plus de dix ans, sans jugement pour certains, dans les prisons irakiennes. Pour les familles, en Algérie, l’attente est insupportable.
«Qui pourrait supporter de voir son enfant incarcéré dans un autre pays», s’interroge Mourad Rif au nom de ses parents. Ses frères Tarek et Amine sont tout deux partis en Irak. L’un a disparu, l’autre croupit aujourd’hui en prison. «Quoiqu’ils aient fait, ils n’ont pas à finir dans un isolement aussi violent que l’oubli», ajoute Mourad. Tarek Rif, originaire de Baraki, est né en 1976. Il vivait simplement et n’avait pas de fréquentations «douteuses». Au fil des ans, il devient un peu plus pratiquant que d’habitude sans que cela inquiète pour autant sa famille. Tarek fréquente la mosquée de Lavigerie, connue pour son prédicateur.
En 2004, Tarek informe sa famille de son désir d’accomplir une omra. «C’était une fierté pour la famille de voir un de mes frères partir accomplir le rituel aux Lieu Saints», poursuit Mourad. Sa famille l’a accompagné à l’aéroport d’Alger pour son départ en Arabie Saoudite. «Au début, mon frère nous appelait, il nous disait son envie de passer le Ramadhan sur place. Jour après jour, les appels sont devenus moins fréquents, le temps passait et nous comprenions qu’il n’allait pas rentrer.
Il avait même perdu de notre dialecte algérien, il disparaissait quelques mois puis appelait ma mère pour discuter avec elle un moment. Un jour, plus rien. Ce silence nous a mis dans un état d’angoisse, raconte Mourad. Nous avons perdu tout contact avec mon frère à partir de 2006. C’est bien après que nous avons appris qu’il était en Irak. J’avoue que le fait de penser qu’il était en Arabie Saoudite nous rassurait et nous ne voulions pas en savoir plus, sans doute pour protéger nos parents», poursuit Mourad.
Enrôlé
L’invasion de l’Irak, le 20 mars 2003, par la coalition menée par les Etats-Unis avait fait son effet sur les jeunes au Moyen-Orient et dans le monde ; les médias relataient chaque jour toutes les exactions commises par l’Administration Bush. «L’Irak était devenu une ’nouvelle Palestine’ et un justificatif pour s’engager et combattre les Américains.
De nombreux jeunes hommes, dans le Monde arabe, pensaient naïvement cela, dont des Algériens», confie un avocat à la cour d’Alger. «Mon frère n’est pas un djihadiste, il n’appartient pas à un groupe terroriste. Il a cru bien faire, croyant en une justice possible», affirme Mourad, qui a du mal a croire que son frère ait pu, à l’époque, être tout simplement enrôlé dans des groupes armés. «On ne va pas à la mosquée juste pour prier. Il y a des recruteurs, du lavage de cerveau et j’en passe.
La manipulation des jeunes était fréquente au début des années 2000», conteste la même source judiciaire. Pour Mourad, son frère était quelque part. Et c’est en 2010 qu’il retrouve sa trace. «Il était présenté comme un terroriste d’Al Qaîda en Irak. Nous avons vu sa photo affichée et nous l’avons reconnu.» Quelques mois plus tard, la famille de Tarek obtient un numéro de téléphone grâce à la Croix-Rouge. Et c’est ainsi qu’ils reprennent contact.
Invasion
«Tarek était à la prison de Tidji, à Baghdad. Il a enduré des tortures qu’il est impensable de raconter. Pour lui soustraire des informations, ses geôliers étaient motivés», se rappelle Mourad. La famille Rif n’a pas eu le temps de souffler de son calvaire, qu’un autre de ses fils décide de partir aussi en Irak. Amine, né en 1982, part en 2007. Quelques semaines après son arrivée, il contacte sa famille pour la rassurer.
Une fois de plus, la famille est plongée dans l’angoisse et l’attente. «Tout les Algériens détenus en Irak ne sont pas des terroristes ou des candidats au djihad. Certains sont des commerçants qui ne mesuraient pas l’impact d’une invasion militaire bousculant ainsi la géographie et la loi. D’autres se sont retrouvés coincés entre les frontières et un vide juridique, puisque l’Irak était plongé dans un véritable chaos.
Aussi, d’autres sont partis étudier. On ne sait dans quel centre ou université, on a peu de traces de leur scolarité» explique Zoubir Nasraoui, universitaire, militant et auteur d’un livre sur Al Qaîda. «Cette affaire des Algériens emprisonnés en Irak n’a pas été prise au sérieux à temps. Depuis l’arrivée de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères, le dossier a quitté les étagères et devenu une cause dont parlent nos politiques et nos diplomates, c’est positif», affirme Zoubir Nasraoui, malgré son regret de voir ce dossier, en particulier, devenir «une excuse pour réouvrir l’ambassade d’Algérie à Baghdad alors qu’ils auraient pu s’en occuper bien avant».
Criminels
Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec Ramtane Lamamra, M. Al Jaafari, ministre irakien des Affaires étrangères, répondait à une question sur les détenus algériens : «Ramtane Lamamra a soulevé cette question lors de nos entretiens. Nous comprenons et partageons son souci de l’intégrité de ses concitoyens.
Je solliciterai, personnellement, le ministre irakien de la Justice car vous n’êtes pas sans savoir que cette question n’est pas du ressort du ministère des Affaires étrangères.» «Cette réponse n’a pas résonné dans le couloir de la mort à Baghdad, sinon on aurait eu des nouvelles de nos garçons», confie un parent d’un des détenus. «Nous sommes fatigués de subir les uns et les autres comme si nous étions des criminels.
Se déplacer jusqu’à Bagdad devient un luxe ! Même si on arrive sur place on ne trouve pas de représentation diplomatique algérienne. Les seulesstructures à pouvoir nous aider sont la Ligue des droits de l’homme irakienne et la Croix-Rouge. Après, le gouvernement irakien se plaint des familles car nous communiquons avec plus d’efficacité que leur système», s’emporte-t-il.
Pour rappel, l’ambassade d’Algérie a été fermée en 2005, suite à l’assassinat de deux diplomates algériens. Ceci dit, en février dernier, lors de la visite le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al Ashaiqer Al Jaafari, Ramtane Lamara a affirmé que l’ambassade d’Algérie à Baghdad serait bientôt réactivée : «Notre ambassadeur est sur place et se déplace régulièrement, avec d’autres membres de l’ambassade. L’ambassade d’Algérie reprendra ses activités à travers un personnel qui répondra aux exigences de l’action diplomatique, conformément à ce qui a été convenu lors de cette visite.»
Calvaire
«Nous ne sommes pas dupes, cette visite d’Al Jaafari sert la diplomatie algérienne, pas les Algériens qui n’ont pas eu de procès mais ont été condamnés et même exécutés», s’alarme un militant des droits de l’homme. «Comment expliquer aux familles qu’ils reverront leurs enfants, mais que ça prendra encore du temps ? Ils ne sont pas 1000 prisonniers dans les prisons d’Irak, juste 17... Ils dérangent ! Ils dérangent !» Pour la LADDH, l’affaire Mohamed Ouabed illustre parfaitement la non-reconnaissance des droits du prisonnier. Depuis 2014, la LADDH a décidé de faire la lumière sur ce dossier «gênant».
Mohamed Ouabed, un commerçant de Ténès, dans la wilaya de Chlef, a été arrêté en Irak le 18 mai 2005 par les Américains. «Il a été tout d’abord emmené à l’aéroport de Mossoul où il a été détenu au secret durant dix jours. Mohamed Ouabed déclare avoir été torturé durant cette période par les mêmes officiers américains qui l’ont arrêté, mais aussi par des éléments des services de sécurité irakiens qui étaient soit en civil, soit portaient l’uniforme américain», rapporte la LADDH.
L’organisation, qui a obtenu le témoignage de Mohamed Ouabed, signale qu’il a été «violemment frappé, insulté et menacé de mort ; il a été plusieurs fois suspendu par les pieds pendant une longue période et torturé au moyen de décharges électriques sur tout le corps». Son calvaire se poursuit encore.
Faten Hayed
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A découvrir aussi
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