Actualité | mardi 3 janvier 2012
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M’sila : les transporteurs de carburant créent la pénurie
le 02.01.12 | 18h04
La pénurie de carburant est en phase de s’installer durablement dans la wilaya de M’sila, et ce depuis que plusieurs stations de services au niveau de la wilaya de M’sila sont à sec et n’assurent aucune prestation depuis vendredi dernier, jour du déclenchement du mouvement de protestation des 68 transporteurs qui ravitaillent la wilaya de M’sila à partir de Bejaia.
Ces transporteurs bloquent le centre de stockage de Naftal de M’sila, empêchant toute entrée et sortie des trains qui ravitaillent quotidiennement ce centre en carburant à partir de caroubier (Alger).
Ces transporteurs affrétés, travaillant pour le compte de l’agence de gestion du fret d’Algérie (AGEFAL), filiale de la SNTR, sur la base d’un contrat d’une année, valable du 16 novembre 2011 au 15 novembre de l’année 2012, ont été sèchement remercié sans qu’aucune explication ne leur a été donnée par l’antenne Naftal de M’sila, qui elle-même n’était pas informée de ce volte face de la direction régionale de Bejaia. Volte face qui a tout l’air d’une résiliation de contrat, sans que l’AGEFAL ne soit informée.
Ces transporteurs affrétés par la filiale de la SNTR, qualifient cette initiative d’escroquerie de la direction régionale qui a résilié unilatéralement leurs contrats, a déjà procédé, selon les protestataires à l’affrètement de 35 transporteurs à leurs places.
Ces transporteurs qui font le black out sur l’activité de l’important centre de stockage de M’sila ne sont pas prêts d’abandonner leur revendication, laquelle se matérialise dans le respect des dispositions de la convention d’affrètement signé avec l’agence de gestion du fret d’Algérie, qui demeure, somme toute valide jusqu’au 15 novembre de l’année 2012.
Ghellab Smail
Il a été abattu hier à 5 km de Tizi Ouzou
Fin de cavale pour l’émir El Khechkhache
le 03.01.12 | 01h00
El Khechkhache avait rejoint le maquis depuis le début du terrorisme, en 1992, à l’âge de 25 ans.
L’émir de la seriat de Takhoukht, Mohand Ouramdhane, alias El Khechkhache, a été abattu, hier vers 16h30, ainsi qu’un autre terroriste, près du village Azib Ahmed, à Ihesnaouen, à 5 km environ à la sortie sud de la ville de Tizi Ouzou, selon des sources sécuritaires. Il a été mis hors d’état de nuire dans une embuscade tendue par les éléments des forces spéciales de l’ANP, dépêchées, précisent les mêmes sources. Ce chef terroriste a été repéré empruntant un sentier menant à la forêt. Il a tenté de riposter aux tirs des forces de sécurité. Selon des informations concordantes, un échange de coups de feu a eu lieu avant que l’émir El Khechkhache ne soit abattu.
D’importants documents
Lors de ce coup de filet, un islamiste armé, qui serait son adjoint, a été également éliminé. Nos sources ajoutent que les forces spéciales de l’armée ont découvert des documents importants et récupéré des armes automatiques, dont des kalachnikovs, à l’issue de cette opération. Les corps des deux terroristes ont été acheminés vers la morgue du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. «El Khechkhache» avait rejoint le maquis depuis le début du terrorisme, en 1992, à l’âge de 25 ans.
Sa nomination comme émir de la phalange de l’ex-GSPC de Takhoukht est intervenue après l’élimination de l’émir Zakaria Abdelkader et son adjoint, lors d’une opération des forces de sécurité, en mai 2009. La justice l’avait condamné plusieurs fois à la peine capitale, par contumace.
Ce sanguinaire a été impliqué dans l’attentat kamikaze qui a ciblé la brigade de la gendarmerie d’Ath Aïssi et qui avait fait un mort, un gardien du siège de l’APC, et 8 blessés, en juillet 2010. Il est également derrière l’attaque contre le campement de la garde communale de Beni Aïssi, perpétrée en 2000. Cet attentat avait fait 9 morts. Le même criminel a été mis en cause dans de nombreux rapts opérés dans la daïra de Beni Douala, sa région natale, dont l’enlèvement d’un cardiologue en novembre dernier et qui a été libéré après 20 jours de captivité. Il est à rappeler aussi que le même émir était l’instigateur de l’attentat kamikaze qui avait ciblé, en août dernier, le siège de la première sûreté urbaine de Tizi Ouzou. L’emir El Khechkhache a, plusieurs fois, revendiqué d’autres actes terroristes perpétrés dans la wilaya de Tizi Ouzou.
On note, entre autres, les faux barrages dressés à Tala Bounane, sur la route de Beni Douala. La mise hors d’état de nuire de ce terroriste au sinistre palmarès est de nature à améliorer la situation sécuritaire dans la région de Beni Douala, où la phalange d’El Khechkchache a imposé son diktat sur la population locale pendant des années.
Nordine Douici
Ses recettes sont jugées prépondérantes par le gouvernement
Baisser l’irg-salaires, c’est tout à fait faisable !
le 03.01.12 | 01h00
L’Impôt sur le revenu global (IRG) prélevé sur les salaires est-il à ce point prépondérant dans la structure de la fiscalité ordinaire pour que le gouvernement écarte toute possibilité de négociation autour de sa réduction ?
A s’en tenir aux données de la Direction générale des impôts (DGI), sur l’évolution des recettes de la fiscalité ordinaire durant ces quelques dernières années, cette question paraît ne pas être aussi tranchée. De fait, selon les chiffres de la DGI, sur un montant global de 1421,1 milliards de dinars de recettes recouvrées en 2010, hors hydrocarbures, taxes douanières et domaniales, l’IRG-salaires représente quelque 239,3 milliards de dinars. Aussi, à la lumière de ces chiffres, qui du reste ont évolué quasiment dans les mêmes proportions sur ces trois dernières années, l’IRG des salaires représente à peine quelque 16% des recettes fiscales ordinaires.
Un pourcentage que le Premier ministre, Ahmed Ouayhia, a pourtant jugé, lors de la tripartite d’octobre dernier, si prépondérant dans la structure de la fiscalité ordinaire, qu’il ne faut point, selon ses dires, demander à l’Etat de consentir un quelconque abattement en la matière. Or, de l’avis de nombre de fiscalistes, si la logique ainsi mise en avant dans le discours officiel peut tenir la route d’un point de vue strictement comptable, elle ne peut cependant être tout à fait cohérente d’un point de vue économique, voire même au plan budgétaire. De fait, le discours que développe le gouvernement autour de la question de la baisse de l’IRG des salaires place l’importance de cet impôt dans la seule optique de préserver la structure de la fiscalité ordinaire.
Ce discours occulte en ce sens le poids de l’importante manne fiscale tirée des hydrocarbures, celle-ci étant présentée comme une ressource aléatoire, car trop tributaire des fluctuations du marché pétrolier mondial. Pourtant, pour certains spécialistes de la chose fiscale, l’évolution favorable qu’observent ces dernières années les recettes pétrolières peut plutôt servir de couverture pour approfondir la réforme de la fiscalité en Algérie, en agissant surtout sur l’assiette fiscale à travers des révisions à la baisse des niveaux de certains impôts indirects comme la TVA, et même l’IRG-salaires.
L’objectif escompté étant d’asseoir les conditions d’une meilleure répartition de l’impôt, en veillant à assurer, de manière équitable, son élargissement à l’ensemble des catégories de contribuables. Une telle démarche induirait logiquement un recul des pratiques frauduleuses et donc plus d’efficacité dans les recouvrements fiscaux et plus de recettes pour le budget de l’Etat ; ce qui permettra, à terme, de compenser largement le manque à gagner qui découlerait d’une réduction de certains niveaux de taxation. C’est dire, en somme, que la thèse mise en avant par le gouvernement sur la prépondérance de l’IRG-salaires pour le budget de l’Etat dénote surtout de l’absence d’une stratégie fiscale claire, où la fiscalité découlerait d’abord d’une vision économique cohérente et non d’un simple contexte où les impôts prélevés à la source doivent rester figés, vu que les autres ressources fiscales peuvent être aléatoires.
Une réforme fiscale efficiente et rationnelle ne peut, en effet, consister en de simples restructurations des démembrements de l’administration fiscale. Pas plus qu’une vision économique de la fiscalité ne peut se limiter à de foisonnants dispositifs d’exonérations fiscales pour promouvoir l’investissement, sans jamais en mesurer la portée et les résultats. Dans son rapport d’appréciation sur l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2009, la Cour des comptes n’a d’ailleurs pas manqué de mettre en évidence la faible maîtrise de l’assiette fiscale et de la matière imposable, ainsi qu’un manque à gagner dans la collecte de certains impôts, du fait notamment des déficits en moyens mis en place pour le suivi des contribuables au niveau des inspections et des recettes. La même instance évoque au demeurant un constat global de faiblesse évidente des recouvrements effectués par voie de rôles, par rapport au produit des impôts prélevés à la source.
Akli Rezouali
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