ADIEU BEJART
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Maurice Béjart, de son vrai nom Maurice-Jean Berger, est un danseur et chorégraphe français[1], né à Marseille le 1er janvier 1927 et mort à Lausanne (Suisse) le 22 novembre 2007. Il a été membre de l'Académie des Beaux-Arts française (section des membres libres) de 1994 jusqu'à sa mort.
Biographie [modifier]Fils du philosophe Gaston Berger, sa mère décède lorsqu'il a 7 ans[2]. Il prend alors des cours de danse sur les conseils d'un docteur pour se fortifier[2] et rêve de devenir toréador[2]. Il fait parallèlement ses études secondaires et universitaires. Fasciné par un récital de Serge Lifar, il décide de se consacrer entièrement à la danse. Il rentre à quatorze ans à l'Opéra de Paris et suit les cours de Lioubov Egorova et apprend auprès des danseuses Janine Charrat et Yvette Chauviré[3], puis avec Roland Petit à partir de 1948. En 1951, il collabore avec Birgit Cullberg[3] et crée son premier ballet, L’Inconnu, à Stockholm, puis règle L’Oiseau de feu. En 1955, il crée Symphonie pour un homme seul sur une musique de Pierre Henry et Pierre Schaeffer, avec sa première compagnie fondée en 1953, les Ballets de l'Étoile, qui lui vaut les honneurs de la presse et du public. En 1959, n'obtenant pas l'aide de l'État français pour établir sa troupe dans un théâtre[3], il quitte la France pour la Belgique où il travaillera durant vingt-sept ans. Á la demande de Maurice Huisman[3], alors directeur du Théâtre royal de la Monnaie, il crée en 1960 à Bruxelles le Ballet du XXe siècle[2] et sa plus fameuse chorégraphie, Le Sacre du printemps. Il parcourera avec celle-ci le monde entier et initiera un vaste public de néophytes à la danse moderne. L'année suivante, il monte avec la danseuse Tania Bari le Boléro de Maurice Ravel qui devient une de ses chorégraphies emblématiques. Jorge Donn reprendra le rôle qui sera alors dansé indifféremment par un homme ou par une femme. En 1966, le Festival d'Avignon s'ouvre à la danse et invite Maurice Béjart et son Ballet du XXe siècle à se produire dans la cour d'honneur du Palais des Papes. À la fin des années 1960 et durant la décennie suivante, Maurice Béjart va en outre s'investir dans le répertoire chorégraphique persan. Ses créations vont dès lors être présentées au Rudaki Hall Opera House (Hall Roudaki) de Téhéran et bénéficier du soutien de la Shahbanou Farah Pahlavi. De cette relation avec l'impératrice d'Iran vont voir le jour deux créations qui seront présentées dans le cadre des Célébrations du 2500e anniversaire de la monarchie iranienne à Persépolis, en octobre 1971. Le premier ballet, intitulé Golestan (« La roseraie »), s'inspire du chef d'œuvre de Saadi, tandis que le second est un hommage à la Shahbanou : Farah. Pour la circonstance, l'artiste français va travailler avec les musiciens iraniens Nur Ali Brumand, Nourredine Razavi Sarvestan et Dariush Tala'i. Influencé par son expérience iranienne, il se rapprochera de l'Islam suite à sa rencontre avec Ostad Elahi[4]. Maurice Béjart reconnaît que cette expérience a joué un rôle déterminant dans sa carrière, tant d'un point de vue artistique que spirituel. En 1987, au terme d'un conflit ouvert avec le directeur de La Monnaie Gerard Mortier, Béjart, en pleine tournée à Léningrad, décide de ne plus revenir en Belgique. Peu de temps après, la Fondation Philip Morris (établie à Lausanne) lui propose de venir s'installer en Suisse. Béjart dissout alors le Ballet du XXe siècle et fonde six semaines plus tard à Lausanne une nouvelle compagnie, le Béjart Ballet Lausanne[2]. Tant au Ballet du XXe siècle qu'à Lausanne, Béjart accueille des danseurs de haut niveau, de toutes nationalités. S'attachant à réhabiliter la danse masculine, il exige de ses interprètes une parfaite maîtrise de la danse académique et une grande faculté d'adaptation aux courants néoclassiques. Adepte d'un spectacle total, il mêle les univers musicaux, lyriques, théâtraux et chorégraphiques, mettant en valeur les qualités individuelles de ses solistes, tout en étant très exigeant pour les mouvements d'ensembles. Les thématiques qu'il aborde sont souvent universelles et il n'hésite pas à mettre en scène les grandes questions de l'actualité, comme le sida ou l'écologie. En 1998, il est condamné pour plagiat. Son spectacle Le Presbytère contient une scène copiée de La Chute d'Icare du chorégraphe belge Frédéric Flamand. Même s'il a eu beaucoup de détracteurs[5], notamment ses pairs qui le jugeaient trop classique ou tout du moins lui reprochaient de s'être arrêté dans ses recherches chorégraphiques pour satisfaire le plus grand nombre[6], Béjart n'a jamais vraiment réussi à imposer son nom dans les pays anglo-saxons[5]. Il a par contre énormément contribué à la naissance de la danse moderne en France et en Belgique dans les années 1960 notamment grâce aux générations de chorégraphes qu'il a formées à Mudra[3]. La naturalisation de Béjart [modifier]Bien qu'il ait quitté définitivement la Belgique en 1987, il y restera profondément attachée. Peu avant son décès, il avait formé le projet de demander sa naturalisation belge[7]. À ce titre, Michel Robert révèle une lettre de Maurice Béjart destinée au consulat de Belgique à Genève : « Si je demande aujourd'hui ma naturalisation belge, c'est parce que je me suis toujours senti proche de la Belgique, bien plus proche que de la France qui est pourtant le pays où je suis né. J'ai vécu en Belgique la plus longue période de ma vie, 30 ans ! Je pense qu'aujourd'hui est venu le temps d'officialiser cette relation indéfectible. Que je puisse enfin lire dans les dictionnaires et les biographies qui me sont consacrées, Maurice Béjart, chorégraphe belge, c'est là mon souhait le plus sincère »[7]. L'école Mudra et l'école Rudra [modifier]En 1970, il fonde l'École Mudra à Bruxelles afin de dispenser des cours de danse à des jeunes talents de cet art. Cet enseignement formera de nombreux danseurs et chorégraphes qui participeront activement à l'essor de la danse contemporaine en Europe. On peut par exemple citer Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker. Il ouvre ensuite son école Mudra à Dakar, avant de se déplacer à Lausanne pour ouvrir en 1992 l'École-atelier Rudra, qui dispense depuis cette date une formation complète de danseur sur deux années. Elle est une des écoles les plus prestigieuse dans le milieu de la danse classique et contemporaine. Chorégraphe très impliqué dans le milieu de la danse, il parcourt le monde entier avec sa compagnie. Plusieurs documentaires lui ont été consacrés. Distinction et honneurs [modifier]
Œuvres principales [modifier]
Notes et références [modifier]
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Maurice Béjart naît à Marseille, le 1er janvier 1927. Danseur, puis chorégraphe, il débute à Paris.
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http://www.linternaute.com/video/actualite/90835/maurice-bejart-s-est-eteint/ |
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Maurice Béjart nous a quittés
jeudi 22 novembre 2007
Maurice Béjart est mort. Il était chiite depuis 1973. Il avait été initié, racontait-il, par un maître soufi iranien, Nour Ali Elahi.
Les disciples de Nour Ali Elahi l’appellent « le mystique des mystiques » et « la dernière manifestation de l’essence divine ». Rien que ça. Mort en 1974, Nouri Ali Elahi était magistrat, il termina sa carrière comme président d’une cour d’appel. Il était également musicien. Il disait : « J’ai étudié à fond tous les degrés du chemin spirituel et de la Connaissance mystique. Je n’ai imité personne. Tout est le résultat de mes propres découvertes et de mes propres expériences. »
Cette seule phrase devrait faire fuir quiconque cherche une voie spirituelle, tant elle est contraire à toute tradition religieuse.
Béjart en était sans doute un digne disciple, puisqu’il disait : « Rencontrer l’islam ne m’a pas une seconde détourné de mon enfance catholique, ne m’a pas empêché d’être un fervent adepte du bouddhisme et m’a pas fait perdre l’amour d’autres merveiles de l’esprit. Je vois mon cheminement spirituel comme une grande continuité. » Sic.
On touille tout ce qu’on trouve, et on obtient la lumière (nour, en arabe).
Ce qui est bizarre est qu’aucun maître spirituel, en aucune religion, n’a jamais tenu un tel discours.
© yvesdaoudal.hautetfort.com
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