BEM 2008 : 1ere JOURNEE
EXAMEN DU BEM
Les candidats satisfaits des sujets
BENBOUZID DONNE LE COUP D’ENVOI DU BEM À BISKRA
« La wilaya est un modèle »
Près de 579 000 candidats subissent depuis hier les épreuves du BEM. Cet examen se déroule pour la seconde année consécutive sous le signe de la réforme du système éducatif.
Le coup d’envoi en a été donné par M Benbouzid, ministre de l’Education nationale depuis la capitale des Zibans, plus précisément au CEM Ramdane-Hassouni. La température relativement élevée en cette fin de printemps n’a pas pesé lourdement sur la motivation de candidats déterminés à arracher malgré toutes les contraintes ce brevet d’admission au cycle secondaire. Biskra compte à elle seule 13 093 candidats répartis sur 64 centres d’examen.
Le choix de Biskra par le ministre n’est pas fortuit. Pour M. Benbouzid, « cette wilaya constitue un modèle à suivre en termes de construction et d’édification dans le domaine de l’éducation ». « Elle vit une véritable révolution », ajoutera-t-il. Au delta des taux de réussite dans les examens de fin d’année, Biskra, qui s’étend sur 22 000 km2, enregistre surtout une avancée considérable dans la réalisation de projets qui lui ont été confiés dans le cadre du plan quinquennal. C’est le cas pour la dotation de tous les établissements de la wilaya de systèmes de climatisation.
Le gouvernement a consacré a ce programme une enveloppe de deux milliards de dinars relevant du budget de l’éducation et 400 milliards de centimes inscrits au fonds destiné au 13 wilayas du Sud. La priorité a été maintes fois réaffirmée par le président de la République selon le ministre.
« D’ici l’année prochaine, indiquera-t-il, tous les établissements de la wilaya seront climatisés. » Le budget consacré aux examens, a affirmé le ministre, atteint cette année 430 milliards de centimes, « une preuve, selon lui, de l’importance accordée à l’éducation de nos enfants ».
Saisissant l’opportunité de la tournée, le ministre s’est d’ailleurs enquis de l’état d’avancement des projets lancés l’an dernier. Il a inspecté et inauguré des établissements dans des villes et villages, notamment à Droh, Oughlal, M’chounech, Tolga et Shira.
M. Benbouzid, à l’occasion, a confirmé la réception pour la rentrée prochaine de 4 nouveaux lycées et 12 CEM sur les 17 projets en cours de réalisation. Même si la wilaya de Biskra a pu alléger grandement la surcharge des établissements.
C’est un des objectifs prioritaires de la Direction de l’éducation locale. Le wali de Biskra, M. Saâd Agoudjil nous a affirmé enfin que « le taux de scolarisation a atteint 97 %, les 3% étant des enfants de nomades en perpétuel déplacement ». Parlant de la restauration, le wali estime qu’«elle atteint 70 %».
De notre envoyée spéciale : Safia Djebaili.
L’épreuve de la langue arabe jugée difficile
Au premier jour des épreuves du BEM version 2008, les candidats rencontrés considèrent que l’épreuve de langue arabe s’est avérée difficile. Les parents ont eu le même sentiment. Le sujet évoquait l’importance de l’eau avec comme exemple le conflit du Proche- Orient. N’empêche. Noura, Habiba et Mounir sont confiants. Ils disent qu’ils ont fait le maximum pour obtenir une bonne note. « Mais reste le rôle des correcteurs qui doit être pris en considération », soutiennent-ils au sortir du lycée Kheiredine et Aroudj Barberousse où 644 candidats se sont présentés pour subir l’épreuve du Brevet d’enseignement moyen (BEM) et disserter durant la matinée sur la guerre des ressources en eau, les besoins accrus des populations et les tensions nés(nées) de cette rareté au Proche-Orient. Les candidats doivent aussi disserter sur le manque d’eau en Algérie.
Aux alentours du lycée, quelques parents d’élèves patientent. La maman de Samia est angoissée, mais elle ne veut pas le faire paraître. « C’est un passage obligé pour tous les élèves alors pourquoi stresser », dit-elle. L’après-midi, ce sont les épreuves de l’éducation islamique et civique qui attendent les candidats. Entre-temps, le lot d’angoisse et de stress gagne aussi bien les parents que les candidats. « Encore une autre journée à subir et le cauchemar sera terminé », soupire cette maman dont les deux filles jumelles passent l’épreuve. « L’angoisse qui noue l’estomac est double », ajoute t-elle avec une pointe d’ironie. Au CEM Malek Bennabi, l’ambiance est studieuse. Les policiers sont postés devant le portail. Les parents sont tenus loin de l’enceinte du CEM. Ils attendent les sujets des épreuves. « L’eau source de conflit au Proche- Orient, c’est coriace comme sujet », commente un parent d’élève. « C’est de la politique », renchérit un autre et se demandant comment les potaches vont aborder le sujet. Loin de ses préoccupations, le chef de centre Kheiredine et Aroudj Barberousse, Mme Fatima Touahri est au four et au moulin. En plus des candidats, elle doit gérer le staff des enseignants chargés de la surveillance. Ils sont dispatchés dans 33 salles.
Le proviseur Youcef Aberkane est là aussi pour donner un coup de main. Les élèves ont fini l’épreuve de langue arabe. La cour est grouillante. Les candidats attendent le retentissement de la cloche qui doit annoncer le début de la deuxième épreuve. Il s’agit de la physique chimie. Mme Touahri a fait un tour dans les salles d’examen pour vérifier le nombre de surveillants qui ne doit pas être inférieur à trois et pour distribuer la deuxième épreuve. Sur les 644 candidats, il a été recensé 14 handicapés, dont 13 sont sourds muets. Le dernier s’est cassé le bras droit la veille de l’examen. Pour ce candidat, il lui a été délégué un camarade pour l’écriture et deux surveillants.
Rabéa F.
ORAN
par Sofiane M.
Il était 8h00 du matin quand les 18.713 candidats, dont 10.763 filles, ont commencé la première épreuve, d'une durée de deux heures, celle de la langue arabe. 314 candidats ne s'étaient pas présentés hier matin à la première épreuve, soit un taux d'absentéisme de 1,68%, un «seuil acceptable» selon la direction de l'Education nationale.
Quatre-vingts candidats libres ont pris part à cette session ainsi que 40 détenus qui ont passé les épreuves, pour la première fois, dans des classes aménagées à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire. L'académie a réquisitionné pour l'encadrement de cette session 3.485 agents de surveillance et 1.200 agents d'administration.
La nouveauté pour cette année est que les enseignants du secondaire de douze lycées d'Oran ont été réquisitionnés, pour la première fois, pour la surveillance des épreuves pour garantir, selon l'académie, une meilleure transparence dans le déroulement des épreuves. Cette mesure avait provoqué le courroux des syndicats autonomes qui avaient menacé début mai de boycotter la surveillance de cette session, mais depuis beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Les syndicats autonomes et leurs adhérents étaient, en effet, revenus à de meilleurs sentiments surtout que pour cette session la tutelle avait revu à la hausse, plus de 400%, les primes de surveillance. La prime de surveillance pour une journée qui n'était dans les sessions passées que de 200 dinars est montée actuellement à 800 dinars. Autre nouveauté cette année, les enseignants convoqués pour la surveillance qui sortent en surplus perçoivent l'intégralité de la prime. Pour revenir à la première épreuve de la langue arabe, le sujet était «facile» de l'avis des candidats et des agents de surveillance consultés par nos soins. «Le sujet était plus qu'abordable. Un élève de niveau moyen peut aisément avoir une bonne moyenne», lance cet enseignant de la langue arabe.
Le sujet choisi pour cette première épreuve concerne la préservation de la source de la vie, l'eau. La deuxième épreuve de technologie a débuté à 10h30, alors que l'après-midi les candidats devaient passer les deux épreuves de l'éducation islamique et de l'éducation civique. Pour cette session spéciale programme des réformes, les candidats devront passer dix épreuves durant deux journées et demie. Les résultats de cette session seront connus le jeudi 19 juin prochain.
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