Actualités : LA
DATE DU BAC SERA MODIFIÉE Quelle parade pour Benbouzid
?
Après avoir laissé entendre qu’un
changement de la date de l’examen du baccalauréat 2010 était envisageable en
raison de sa coïncidence avec la Coupe du monde à laquelle prendra part
l’Algérie, le ministre de l’Education nationale a réitéré, hier, sa volonté
réelle de procéder à ce changement en raison de l’importance de l’impact social,
voire psychologique, de cette échéance sportive et des passions qu’elle
déchaîne, notamment en milieu juvénile. «Le dossier reste ouvert»,
a-t-il affirmé à partir de Constantine où il était, hier, en visite de travail
et d’inspection. Une large concertation, particulièrement avec les représentants
des parents d’élèves, devrait, néanmoins, précéder une telle décision d’autant
qu’il s’agit d’une échéance qui mobilise des efforts intersectoriels et de gros
moyens humains et matériels. Le retard accusé conséquemment à la dernière grève
des enseignants ne plaide pas en faveur d’un report de la tenue de l’examen du
bac, il est donc inimaginable que l’on avance la date du bac. Cependant, son
report ne saurait être d’un mois entier qui est la durée du plus grand
rendez-vous sportif de la planète. Sur un autre chapitre, Benbouzid, qui
anticipait sur un éventuel retour à la protesta de la part de la famille de
l’éducation nationale, s’est félicité que son secteur soit l’un des premiers à
avoir finalisé son nouveau régime indemnitaire, lequel se trouve actuellement au
niveau de la commission ad hoc. Il espère, dit-il, des «hausses intéressantes à
même de contenter tout le monde», balayant d’un revers de la main les dernières
menaces des syndicats du secteur. La nouveauté pour le MEN est la plate-forme de
service Internet qu’il compte installer à son niveau pour pouvoir devenir un
provider et mettre fin aux contraintes d’abonnements qui coûtent très cher à la
trésorerie du secteur et prive les établissements scolaires de ce moyen
technologique, devenu pourtant obligatoire. Une plate-forme qui ambitionne de
desservir les 25 000 établissements scolaires via les réseaux Internet et
Intranet, répartis à travers le territoire national. Mais ne faudrait-il pas
d’abord relier ces établissements au réseau téléphonique quand on sait dans
certaines régions du pays, ils sont complètement isolés, voire coupés du monde ?
La question de la surcharge des salles de classe est toujours d’actualité dans
le cycle moyen, mais devra s’estomper, selon Benbouzid, dans deux années au plus
tard, sauf qu’elle se posera aussitôt dans le cycle secondaire qui devra
accueillir, à son tour, le double du nombre habituel de lycéens. Même
l’édification de 50 lycées et 150 CEM prévue pour ce quinquennat n’y pourra
rien. Benbouzid n’a-t-il pas entamé son périple constantinois par une classe de
2e AM qui compte 51 élèves ! K.
G.
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