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Le triste bilan du régimeLes scandales de corruption et de prédation alimentent abondamment la chronique nationale accablant de hauts dirigeants. Grand déballage au...une activité «proche de l'informel»Il y a les syndicats au sein des entreprises publiques et industrielles, affiliés en général à l’UGTA, mais Le monde du travail otage d'un code qui n'arrive pasLa nouvelle orientation, tendant à généraliser le principe de la «flexibilité» du travail suscite...
Le président du tribunal ouvre l’audience par l’audition de Tadj Eddine Addou, en détention depuis fin 2009, poursuivi pour...
Les représentants de Citic-Crcc et cojaal réfutent les accusations
Le juge irrité par les déclarations des Chinois et des Japonais
le 30.04.15 | 10h00
Les représentants de l’entreprise chinoise Citic-CRCC et de la japonaise Cojaal sont restés murés dans la dénégation de tous ce qui leur est reproché dans le cadre de l’affaire autoroute Est-Ouest, affirmant ne rien à voir avec l’affaire.
Les sociétés étrangères poursuivies pour «corruption» et «complicité de dilapidation de deniers publics» ont rejeté les accusations portées à leur encontre. Deux d’entre elles – la chinoise Citic- CRCC et la japonaise Cojaal – ont créé la surprise par les réponses apportées aux nombreuses questions du tribunal, au point de faire sortir le juge de ses gongs. D’abord, le représentant de Citic- CRCC, un groupement de deux entreprises publiques chinoises, affirme qu’il est de droit algérien et n’a aucune relation avec les sociétés mères, à Pékin. Lorsque le juge demande au représentant chinois s’il connaît Medjdoub Chani, le représentant est affirmatif : «Je ne le connais pas. Il n’a jamais travaillé avec Citic.» Le juge lui rappelle que Chani a réglé les problèmes auxquels la société a fait face et le représentant de Citic-CRCC répond : «Lorsque nous avons des problèmes, nous en parlons avec la société mère ou au maître de l’ouvrage, qui est l’ANA. S’il a travaillé avec la société mère, nous ne le savons pas.» Le président du tribunal se tourne vers Chani et lui demande ce qu’il a à dire. Chani : «Je n’ai aucune relation avec les Chinois d’Alger. J’ai signé avec la société mère à Pékin.» Le représentant du groupement réplique : «Je ne l’ai su que lors du procès…» Le juge : «Chani a reçu des commissions pour les services qu’il vous a rendus et la commission rogatoire venue du Luxembourg le confirme.» L’accusé : «Nous n’avons jamais payé de commissions. Nous n’avons pas de relation avec la société mère.» Le débat sur la relation du bureau d’Alger avec celui de Pékin se transforme en casse-tête chinois. Durant deux heures, la réponse n’est pas donnée. Le magistrat s’énerve. «Vous voulez couper la courroie de transmission entre ici et Pékin ?», lance-t-il, avant de s’adresser à Khelladi, qui explique que «Citic et Cojaal rendent des comptes à l’ANA, qui est le maître d’ouvrage, et à la DPN chargée de suivre l’exécution du marché. Vous n’aurez rien de ceux-ci. C’est le docteur Khaoua qui a tout géré, et dès que l’affaire de corruption a éclaté, il a disparu. Il s’est installé en Australie avec son fils. J’ai des informations parce que j’ai enquêté sur les employés pour voir s’ils travaillent pour l’ANA ou contre, sur les étrangers, pour voir s’ils sont là pour travailler ou faire de l’espionnage économique. «Nous n’avons pas de relations avec pékin» C’est cela, mon travail». Maitrisant parfaitement son dossier, il déclare : «Il y a eu 17,4 milliards de dollars versés pour la plateforme de 6960 km de l’autoroute. Lorsque j’ai vu Chani, il m’a dit que la Citic l’avait mandaté, et il m’a clairement ordonné de demander aux Chinois de financer la caisse noire du DRS à l’étranger. Il m’a parlé aussi de bitume et de ciment.» Le président n’arrive pas à obtenir des réponses claires, à part que les mises à disposition des moyens à la DPN entraient dans le cadre du contrat et qu’ils n’en ont jamais réclamé le paiement. Le représentant de Cojaal adopte la même attitude : tout nier. Il déclare que les moyens, véhicules, locations de logements et de villas ont été assurés au profit de la DPN que dirigeait Khelladi dans le cadre du contrat, précisant toutefois qu’ils ont l’intention d’en réclamer les montants. Des retards de 64 mois Le président se tourne vers Khelladi, qui précise : «Tous les contrats ont été établis de la même manière, y compris avec les bureaux de suivi et de contrôle. L’avocate de l’ANA a fait une confusion entre les travaux supplémentaires qui concernent la plateforme de 11 milliards de dollars et les travaux complémentaires qui concernent les échangeurs, d’un montant de 5 milliards de dollars.» Puis il s’attaque à Cojaal : «Ils ont un retard de 64 mois, les tunnels qu’ils ont réalisés se sont effondrés. J’ai avisé le ministre sur la négligence du PDG de Cojaal, qui passait son temps à Paris, abandonnant les chantiers. Cojaal n’a pas honoré ses engagements. Citic avait mis 560 personnes par kilomètre, alors que Cojaal n’en a mis que 13 sur chaque kilomètre. Les bureau de suivi ont eux aussi mis les moyens, mais Cojaal n’avait rien, ni équipement adéquat ni personnel. Khlaouha. Toutes les missions de contrôle à l’ANA et à la DPN de l’IGF, de la Cour des comptes, du commissaire aux comptes, qui sont passées n’ont rien trouvé jusqu’en 2009, lorsque le ministre a ramené un proche à lui, M. Ziani, de Aïn Defla, pour découvrir que j’avais fait pression sur les Japonais et les Chinois. Arrêtez, les Algériens méritent mieux que cette autoroute payée au prix fort !» Le représentant de la société portugaise Coba nie lui aussi les faits. Il affirme qu’il avait fait la meilleure offre pour trois projets en 2009, mais n’en a obtenu que deux, le troisième a été accordé à une société française. Il dit ne pas connaître Tadj Eddine Addou mais plutôt sa société, Merlan, à laquelle il a fait appel pour s’occuper des démarches administratives dans le cadre de la réalisation du marché qu’il venait d’obtenir. Même déclaration faite par le représentant d’Isolux Carsan, la société espagnole qui avait obtenu des marchés en Algérie dans le cadre de la coopération bilatérale. Selon lui, la relation avec Sid Ahmed Addou était purement professionnelle. Il a confié à son bureau Mitalsun, l’étude de réalisation du projet, après l’avoir obtenu. Le représentant de la société Garanventa, leader mondial des téléphériques, a tenu les mêmes propos ; il affirme avoir reçu de nombreux intermédiaires quand la société a obtenu le marché des téléphériques. Mais son avocat à Genève lui a conseillé de prendre Mitalsun pour ses compétences et son sérieux. «Nous préférons consacrer 1 à 2% du montant du marché à l’étude de réalisation plutôt que de prendre le risque de faire face à de nombreux problèmes administratifs et de perdre 30% du marché à cause des retards et des pénalités. Nous n’avons payé que les prestations assurées sur la base des factures bien établies.» Le représentant de Pizarotti rejette toutes les accusations de corruption. Il explique que la société italienne a travaillé dans une totale légalité. Abondant dans le même sens, le représentant du bureau d’étude canadien SMI nie tous les faits qui lui sont reprochés : «Nous avions obtenu les marchés en soumissionnant dans le cadre de la loi. Nous n’avons jamais payé de pots-de-vin.» Demain les débats se poursuivront avec l’audition des témoins, le réquisitoire et probablement le début des plaidoiries.
Salima Tlemçani
Procès de l’affaire autoroute Est-Ouest
Des accusés qui nient tout...
le 30.04.15 | 10h00 Le président du tribunal ouvre l’audience par l’audition de Tadj Eddine Addou, en détention depuis fin 2009, poursuivi pour «association de malfaiteurs», «trafic d’influence» et «blanchiment d’argent». D’emblée, il nie toutes les accusations portées à son encontre. Il affirme être un promoteur immobilier qui possède aussi une société de pêche, et un bureau de consulting.
Le juge l’interroge sur sa relation avec le ministre Amar Ghoul. «Je l’ai vu pour la première fois en 2003, par le biais mon frère, qui était membre du comité central du MSP. C’était durant une fête familiale où il était venu avec le cheikh Mahfoud Nahnah. Je ne l’ai plus revu jusqu’aux années 2002 ou 2003. Je l’ai rencontré dans un restaurant à Dély Ibrahim. Nous nous sommes salués et avons échangé nos coordonnées. Mais comme il était ministre, j’étais gêné de l’appeler. Entre nous, il y avait une grande relation de respect, pas plus. En 2001, après avoir abandonné mon projet de pêche en Mauritanie, j’ai déposé un projet dans le cadre de la relance du secteur. Il a été accepté. J’étais parmi les 10 premiers qui ont commencé à travailler et pas avec la BADR, comme les 151 qui ont bénéficié de l’aide de l’Etat, mais avec le CPA. Les bateaux, je les ai ramenés d’Espagne», répond-il. Le magistrat l’interroge sur sa relation avec l’accusé Khelladi, directeur des nouveaux projets à l’ANA. Addou répond : «Je savais qu’il était au département de Amar Ghoul et qu’il était un vrai zaïm. Il ne recevait personne. La première fois que je l’ai vu, c’était le jour où il m’a remis la décision pour mon projet de pêche. Lorsque Ghoul est parti, ils l’ont enlevé et scellé ses bureaux. Lorsque je l’ai rencontré quelque temps après, il m’a exprimé son intention d’ouvrir un bureau d’étude.» Il ajoute avoir revu Khelladi en 2006, dans un café à Dély Ibrahim. Il le voyait de loin régulièrement, mais lui parlait quelquefois. C’est à cet endroit dit-il, qu’ils ont échangé leurs numéros de téléphone. Le juge : «Avez-vous parlé de SMI, le bureau canadien avec lequel vous travailliez ?» L’accusé : «Il m’a demandé ce que je faisais je lui ai dit que je travaillais avec SMI. A cette époque, le bureau n’avait pas encore décroché de marché. Un jour, les travaux publics ont eu un problème avec un bureau d’étude français, il m’a appelé au téléphone en me demandant de remplacer ces derniers. Les virements que j’ai reçus entrent dans le cadre des activités avec SMI. J’ai été chargé de les aider à avoir les cahiers des charges des avis d’appel d’offres, que je leur ai remis à Paris. Lorsque Khelladi m’a appelé pour me proposer de remplacer les Français, j’ai tout de suite contacté la vice-présidente de SMI, une juive marocaine, pour lui faire part de l’offre ; elle m’a dit qu’elle allait contacter Pékin. Je pense que les responsables l’ont par la suite réorienté sur Alger.» Le juge lui rappelle que ce contrat de travail n’existe pas dans le dossier. Et Addou répond que quand le juge d’instruction le lui a demandé, il a pris attache avec sa famille pour le récupérer de son bureau à Paris, «mais quelque temps après quelqu’un a remis à mon avocate un contrat signé par une personne que je ne connaissais pas. J’ai été poursuivi pour usage de faux, mais j’ai été relaxé définitivement». Le juge : «Pourquoi vous accuser de choses pas vraies ?» L’accusé : «Je ne sais pas. Une fois dehors, peut-être que j’aurais la réponse.» Le magistrat lui demande quelles sommes il avait sur son compte en Suisse. «550 000 ou 600 000 dollars», répond Addou, précisant que le projet entre SMI et Citic, que Khelladi lui a proposé, a été retardé de six mois, accusant Khelladi de l’avoir fait traîner. Pour ce qui est de l’accusé Ghezali, ancien directeur de l’Agence de gestion des autoroutes (AGA), il affirme : «Nous vivions dans la même maison à Nedroma. C’est comme un membre de ma famille. Je ne l’ai plus revu pendant 30 ans, jusqu’au jour où je l’ai rencontré dans un café à Dély Ibrahim, et il m’a dit qu’il cherchait du travail, alors qu’il est un crack en ponts et chaussées. Il a travaillé au Maroc et en France, avant de revenir en Algérie. Je lui ai dit laisse mon ton CV. J’ai appelé Amar Ghoul pour lui parler de lui, il m’a dit de laisser le CV à son secrétariat. Il a été recruté et il est resté 5 ans avant d’avoir un poste de responsabilité.» Le juge : «C’est lui qui vous donnait les listes des sociétés ?» L’accusé : «Jamais. Ce n’était pas le genre…» «Pour ma famille, j’étais mort» Le juge le ramène à la société portugaise Coba et aux conditions dans lesquelles elle a obtenu les marchés. L’accusé : «La société a soumissionné ; elle était la mieux disante pour les trois lots et elle n’en a obtenu que deux. Le troisième a été donné à une société française. Quand j’ai rencontré son responsable, Calos, je lui ai fait connaître les activités de SMI et ils m’ont dit qu’ils avaient obtenu le marché.» Le juge : «C’est Ghezali qui vous a dit… ?» L’accusé : «Pas du tout. Lorsque je l’ai rencontré je lui ai dit que les responsables de Coba affirment qu’ils ont eu le marché et que rien ne leur a été notifié. Il s’est renseigné et m’a dit que cela se ferait dans un ou deux jours.» Le magistrat insiste sur les montants perçus par l’accusé : «C’est une avance sur les services que je devais assurer pour SMI. D’ailleurs, je serais obligé de rembourser parce que je n’ai rien fait. J’étais en prison. Le versement a été effectué sur mon compte à HSBC à Genève.» Le juge : «Et SNC-Lavalin ?» Addou : «Je suis un homme d’affaires. Je rencontre beaucoup de sociétés. Et SNC c’était dans ce cadre. La société voulait réaliser un projet clés en main de la troisième rocade. Lorsque j’ai rencontré le ministre Amar Ghoul, je lui en ai parlé et il m’a dit, en ces termes, ‘khalik’ (laisse tomber). Peut être parce que le type de réalisation ne lui a pas plu.» Le juge : «Vous avez parlé aussi de la société Egis.» L’accusé : «Ces propos m’ont été dictés par le DRS. J’étais nu, accroupi et on m’a dit qu’ils allaient ramener mes enfants. Comment pouvais-je réagir ?» Le magistrat lui rappelle les propos de Khelladi selon lesquels c’est lui qui avait appelé Chani pour le ramener en Algérie et le faire arrêter après. Il dément catégoriquement et affirme que Khelladi l’a appelé pour lui demander de le rejoindre au café de Dély Ibrahim. «Il m’a dit suis-moi au parking et là une dizaine d’hommes ont surgi pour m’arrêter. Ils auraient pu me convoquer. C’était la veille de l’Aïd. Pour ma famille, j’étais mort.» Le juge : «Quel intérêt y a-t-il à dire qu’il y a un lien entre vous, Ghoul et Egis ?» L’accusé : «Khelladi a même dit que Ghoul était associé dans un chalutier. C’est lui qui a parlé d’Egis.» Le juge rappelle : «Vous aviez déclaré que lorsque vous avez proposé Egis, Ghoul a refusé ; mais quand le fils à Bouguerra Soltani est revenu avec l’offre, il a acceptée…» L’accusé : «Ce sont des propos qui m’ont été dictés !» Le président insiste et l’accusé réplique : «Khelladi raconte ce qu’il veut. Il veut passer pour un héros. Il se croit toujours colonel du DRS.» Le juge demande «dans quel intérêt». L’accusé : «Posez-lui la question.» Le juge l’interroge sur Kouidri Tayeb, accusé en fuite, un richissime homme d’affaires algérien installé à Genève. Tadj Eddine Addou nie tout en bloc. Sur Nasreddine Boussaïd, dit Sacha, l’accusé explique : «Sacha et un homme d’affaires. J’avais parlé avec lui de ma nièce handicapée. Il avait promis de voir avec une association et il m’a appelé quelques temps après pour me dire de la lui transférer, mais la mère de ma nièce a refusé. Quelque temps plus tard, lorsque Khelladi m’a parlé de son fils handicapé, j’ai appelé Sacha et je le lui ai passé. Ils se sont parlé, ils ont échangé leurs numéros de téléphone.» Tadj Eddine persiste et affirme que Sacha est une connaissance, pas plus. Mais le juge lui parle de cette somme de 6000 euros qu’il a transférée à Sacha : «Je voulais acheter des montres pour moi et mon épouse dans une bijouterie de luxe qui faisait des promotions de fin d’année. Le montant de 6000 euros était trop important pour ma carte ; j’ai appelé Sacha, je lui ai demandé de me passer la somme cash pour bénéficier de la détaxe et je lui ai restitué le montant juste après. C’est ce que j’ai fait.» A propos de l’accusé Allab Kheir, il affirme l’avoir connu dans un train entre Paris et Genève, et il lui a parlé de son «projet de création d’une usine de rames de train en Algérie, sans plus…». Le juge revient sur les transferts de devises opérés sur son compte par la société portugaise Coba. Il ne cesse de répéter que «c’était une avance». Le juge : «Le témoin Merabet Ali qui était à SMI parle de pourcentage.» L’accusé : «Il n’a aucun lien avec SMI, C’est une histoire inventée. Le montant de 30 000 euros que je lui ai transféré c’était à la demande de la vice-présidente, qui m’a expliqué que Merabet avait besoin d’argent pour compléter le paiement d’une maison qu’il a achetée au Maroc et qu’après je serais remboursé.» «Viens prendre El Boursa» Addou dément toutes les accusations en disant ne pas comprendre son implication dans cette affaire ; peut-être, dit-il, qu’il y a «autre chose». Le président lui rappelle les propos de Khelladi relatifs au piège tendu à Chani pour son arrestation, mais lui conteste la version. Le magistrat appelle Khelladi et lui dit : «Vous avez entendu, que répondez-vous ?» Khelladi répond : «Je réaffirme. Lorsqu’il y a eu l’avenant de 5 milliards de dollars pour les échangeurs, j’ai parlé avec Tadj Eddine Addou, en lui disant de vérifier la liste. Il a appelé Chani et lui a dit en ces termes : ‘Viens prendre, viens vite prendre el boursa.’ Il est venu.» L’accusé Addou réplique : «Vous pouvez dire ce que vous voulez…» Il continue à tout nier et à dire que les 186 000 euros qu’il a perçus étaient une avance. Son neveu, Addou Sid Ahmed, qui comparaît en liberté, ne déroge pas à la règle : il nie toutes les accusations. Actionnaire dans un bureau d’étude britannique, Metalsun, il explique avoir obtenu un contrat de consulting et d’engineering auprès de SMI et que rien n’a été fait en dehors de ce contrat. Il affirme que les montants transférés sur le compte des filles Ghrieb n’ont «rien à voir avec l’affaire ; c’est une dette familiale que mon père avait contractée auprès de leur père. Lorsqu’il est mort, nous avons fait la fredha et remis la somme à leur père. Mais ce dernier a préféré la verser sur les comptes de ses filles». La famille Ghrieb, il dit la connaître depuis 1985, lorsqu’il vivait à Londres, où le père Ghrieb était ambassadeur. Cependant, Salim Hamdane, époux de Widad, il ne l’a vu que quelquefois. «Metalsun n’a pas besoin d’informations. C’est un bureau d’étude qui vient après que les sociétés obtiennent les marchés.» A peine 30 minutes ont été consacrées à Salim Hamdane, en détention. Directeur des nouveaux projets au ministère des Transports, il commence par revenir sur les conditions de détention et la torture dont il aurait fait l’objet. Il dit : «J’ai été enlevé de mon bureau, après que le colonel du DRS du ministère des Transports m’a demandé de le rejoindre à mon bureau pour une affaire urgente. Durant trois jours, ils m’ont dénudé, ils m’ont obligé à rester debout. Mes pieds ont doublé de volume. Je ne savais rien. Je n’ai pas compris pourquoi. Je n’ai aucune information de valeur, comment je peux vendre. «Ce que j’ai vu est indescriptible. Ils sont allés chez moi, ils ont tout pris. C’est du racket», lance-t-il après avoir demandé au juge de faire sortir son épouse et ses deux belles-sœurs de la salle. Le magistrat lui demande pourquoi n’avoir pas parlé des fonds versés sur les comptes des membres de sa famille au juge. «Je ne faisais plus confiance. Les informations qu’ils ont trouvées sur mes flashdisks concernent mon travail», lance-t-il avant de quitter la barre. Sa femme et ses deux belles-sœurs, Widad et Radia Ghrieb, nient elles aussi et expliquent que les sommes qu’elles ont reçues de Addou Sid Ahmed étaient des fonds de la famille. «C’est l’argent de mon père. C’est avec sa mère que nous nous sommes entendues pour qu’il nous soit viré», révèlent les sœurs Ghrieb. L’épouse Widad affirme que les agents du DRS ont pris y compris l’argent de sa sœur et de la pharmacie qu’elle dirige et «qui est depuis en faillite». «Lorsqu’ils sont venus, ils étaient huit, ils cherchaient l’argent. Je ne comprenais rien. Ils ont fait rentrer Salim et ils l’ont déchaussé. J’ai vu ses pieds avec des hématomes. Ils m’ont dit vous nous donnez l’argent, on vous le libère dans deux jours. J’avais 2 millions de dinars de la pharmacie et 4 millions de dinars de mon père que je leur ai remis, puis ma sœur qui était avec moi les a emmené chez elle pour leur remettre 1,3 million de dinars. Pour moi, c’était la rançon pour sa libération. Mais ils ne l’ont pas libéré. Et j’ai reçu une convocation chez le juge après», raconte-t-elle d’un ton serein. Les deux autres accusés, Belkacem Ferrach (ex-directeur de cabinet de Ghoul) et Ahmed Rafik Ghazali (ex-directeur de l’AGA) ont eux aussi nié les faits de corruption, alors que Allab Kheir, un homme d’affaires en fuite jusqu’à il y a quelques mois, il a déclaré n’avoir jamais reçu de convocation du juge ; il aurait pris connaissance de l’affaire à travers les journaux.
Salima Tlemçani
Visite de Sellal en Chine : Plusieurs accords de partenariat et contrats conclus
le 30.04.15 | 10h00 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, poursuit son périple en Chine. Il se rendra aujourd’hui à Shanghai dans le cadre de sa visite officielle de quatre jours entamée à Pékin, à l’invitation du président du Conseil des affaires d’Etat, Premier ministre de la République de Chine, Li Keqiang.
M. Sellal est accompagné des ministres de l’Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb, du Commerce Amara Benyounès, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune, ainsi que d’une forte délégation de chefs d’entreprises publiques et privées. La visite du Premier ministre à Shanghai, la plus grande ville et le cœur industriel de la Chine, intervient au lendemain de la signature à Pékin de 15 protocoles d’accord, deux contrats et un mémorandum d’entente portant sur l’industrie, les mines, l’agriculture et le tourisme, à l’issue du forum économique algéro-chinois sur le commerce et les investissements. Cette visite est d’autant plus importante que la Chine représente l’exemple d’une transition économique réussie. M. Sellal a affirmé, mardi lors du forum économique algéro-chinois, qu’au-delà de la dimension commerciale fort appréciable, il s’agit pour l’Algérie d’encourager vivement les investisseurs chinois à s’impliquer davantage dans la réalisation de programmes et projets structurants, seuls à même de conférer la durabilité indispensable à un partenariat mutuellement bénéfique. Il avait alors relevé le «fort attachement» de l’Algérie au partenariat stratégique global et à ses diverses déclinaisons de coopération. En mai 2014, Alger et Pékin avaient signé, rappelle-t-on, un accord de partenariat stratégique global, conforté par l’approbation, un mois plu tard, d’un plan quinquennal de coopération stratégique global pour la période 2014/2018. Abdelmalek Sellal s’est entretenu, hier à Pékin avec son homologue chinois, Li Qekiang. A cette occasion, M. Sellal a déclaré être en Chine porteur d’un message du président Bouteflika «qui a une amitié profonde et sincère envers le peuple chinois et ses dirigeants». «Nous avons vu la solidité de nos relations à travers la solidarité du peuple chinois et de ses dirigeants à l’époque (de la guerre de Libération nationale) et nous en sommes reconnaissants envers la République populaire de Chine», a souligné M. Sellal.
Agence
Finale de la Coupe d’Algérie de football entre le MoB et le RCA, samedi à Tchaker (16h)
Mohamed Mihoubi (Entraîneur du RC Arbaâ) : «Ce sera du 50/50 face au MOB»
le 30.04.15 | 10h00
Mohamed Mihoubi, entraîneur du RC Arbaâ
Le coach du RC Arbaâ, Mohamed Mihoubi s’apprête à disputer sa deuxième finale de Coupe d’Algérie, la première en tant qu’entraîneur en chef, après celle perdue avec l’USMA (en 2007 face au MCA), où il secondait Rachid Belhout à la barre technique.
Très confiant, l’entraîneur d’Ezzarga estime que la préparation se déroule bien, à quelque 48 heures de la finale historique que disputera son team, samedi à Blida face au MO Béjaïa. «Tout va pour le mieux. On a finalement opté pour un regroupement à Bouchaoui pour que les joueurs fuient un peu la pression de ce match et qu’ils puissent se concentrer pleinement sur cette finale. Une finale inédite et historique, avec au bout un titre qui sera le premier pour le vainqueur. Et j’espère bien que ça sera nous», a déclaré le technicien, qui regrette les absences de quelques-uns de ses joueurs, à l’image de Harrouche expulsé samedi dernier en match de championnat. «C’est une grande perte pour nous, sachant le poids de ce joueur dans notre schéma tactique, ce qui nous oblige à trouver des solutions.» Outre Harrouche, Mihoubi devra aussi se passer des services de Moumen, qu’il espérait récupérer pour cette finale, avant que le jeune joueur ne rechute lors de la dernière séance d’entraînement. Mihoubi, qui pour rappel a pris les destinées de la barre technique du RCA en novembre dernier, en remplacement du Serbe Darko Janackovic, n’est pas inquiet outre mesure, malgré ces absences et surtout après le revers de samedi dernier face au NAHD. «La finale de Coupe est un autre match. La défaite face au NAHD est loin de nous avoir affectés, bien au contraire. Il faut savoir que ce jour-là, les joueurs avaient l’esprit à la Coupe, avec cette peur de rater cette finale pour cause de blessure ou de suspension. Le groupe est donc très motivé et les joueurs donneront le meilleur d’eux-mêmes ce samedi face au MOB.» Evoquant son adversaire, l’ex-coach du CABBA, n’a pas manqué de faire l’éloge du MOB, tout en affichant son intention de le battre pour la seconde fois cette saison. «On aura en face de nous un très bon adversaire et ses résultats en championnat en sont la preuve, avec un entraîneur qui n’est plus à présenter. Le RCA et le MOB ont beaucoup de particularité, puisqu’ils ont accédé ensemble à la Ligue 1, et là, ils se disputent le premier titre de leur histoire, pour une finale de Coupe inédite. C’est un match difficile qui se jouera sur des détails. Je dirai que c’est du 50/50.» Et de conclure : «On l’a battu il y a quelques jours en championnat, et on compte bien refaire la même chose ce samedi et offrir à l’Arbaâ son premier titre après plus de 74 ans d’existence.» Le programme du RCA chamboulé Décidément, la formation du RC Arbaâ est loin d’être gâtée à quelques heures d’une finale historique de la Coupe d’Algérie. Après le revers à domicile en championnat qui a coûté cher à l’équipe du RCA, privée de son stratège et pièce maîtresse dans l’animation du jeu, c’est au tour du programme de préparation tracé par le coach Mohamed Mihoubi d’être chamboulé. Tout a commencé mardi, avec la délocalisation de la séance d’entraînement du terrain du centre militaire de Beni Messous vers le stade de l’Arbaâ. Par la suite, Mihoubi a été informé que les deux séances prévues pour son team sur le terrain annexe du stade Mustapha Tchaker ont été annulées, sur décision des organisateurs sans qu’aucune explication ne lui soit donnée. Mais heureusement pour le technicien, les responsables de l’équipe ont pu pallier à ce changement, en décrochant un créneau au niveau du complexe militaire de Beni Messous, avec deux séances d’entraînement sur le terrain en gazon naturel, hier et ce soir, avant de fouler la pelouse de Tchaker demain, pour l’unique séance d’entraînement sur la pelouse principale, à la veille de la finale face au MOB.
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